La Société civile des compatriotes congolais (SOCICO-RDC), coordination de la ville de Baraka, exprime de sérieuses inquiétudes quant à l’effectivité de la rentrée scolaire 2025-2026 dans la province éducationnelle Sud-Kivu 2.
Contacté par la rédaction de Fizinews24.info, Kakozi Tchakubuta Djodjongonda, coordinateur urbain de la SOCICO-RDC, a exprimé son inquiétude quant à cette situation jugée alarmante. En cause : le non-paiement récurrent des enseignants des écoles publiques de l’État, rémunérés par le gouvernement congolais via la Caritas-Uvira, structure chargée de la gestion salariale de plusieurs établissements scolaires.
Selon la SOCICO-RDC, de nombreux enseignants sous la tutelle de la Caritas-Uvira connaissent des retards de paiement à répétition, allant jusqu’à deux ou trois mois. Une situation qui détériore gravement leurs conditions de vie.
« Après plusieurs années d’observation et d’enquêtes menées dans le territoire de Fizi et la ville de Baraka, il ressort que la majorité des enseignants rémunérés par la Caritas-Uvira vivent dans des conditions précaires, conséquence directe de la mauvaise gestion des salaires au niveau national et provincial », affirme l’organisation.
Face à ce constat, la SOCICO-RDC interpelle le gouvernement congolais et lui demande de revoir ses accords avec la Caritas-Uvira. Elle propose notamment que le paiement des enseignants soit désormais assuré par une autre institution bancaire, en l’occurrence la TMB (Trust Merchant Bank), afin de garantir une rémunération régulière, confidentielle et sécurisée.
La SOCICO-RDC condamne ce qu’elle qualifie de « traitement inhumain et indigne » réservé aux enseignants, et accuse la Caritas-Uvira de compromettre l’image du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, qui a pourtant fait de la gratuité de l’enseignement primaire public l’une de ses priorités.
Depuis que la gestion salariale des enseignants a été confiée à la Caritas-Uvira, ces derniers se disent marginalisés, dévalorisés et peu considérés au sein de la communauté, déplore encore la société civile.
Enfin, la SOCICO-RDC appelle les autorités éducatives compétentes notamment le Proved, le Sous-Proved, les directeurs de la DINACOPE et les inspecteurs principaux provinciaux à engager un dialogue direct avec les enseignants concernés. L’objectif : trouver des solutions durables afin de permettre une rentrée scolaire apaisée et effective dans toute la province éducationnelle Sud-Kivu 2.
Salumu Msafiri Modeste
