Chaque 8 mars, le monde entier célèbre la Journée internationale de la femme. À Baraka, la célébration s’est tenue dans une ambiance froide ce samedi 8 mars 2025, sous le thème principal « Nous, les femmes, en avons assez de la guerre ».
Lors d’une interview avec Fizinews24.info, Zahinabo Ecilo Marie Claire, responsable du bureau Genre, Famille et Enfants de Baraka, a expliqué que la célébration a eu lieu malgré la froideur ambiante, due à la guerre qui frappe le pays. « Je dis aux femmes de ne pas reculer, cette journée a été marquée par des difficultés et de la peur. Cependant, nous sommes ici pour encourager l’absence de peur chez les mères, les pères, les jeunes et les enfants. À Baraka, la sécurité reste fragile, et nous ne devons pas fuir nos vies. Dans d’autres endroits, certaines de nos sœurs et frères ont été empêchés de célébrer cette journée en raison de la guerre. Nous demandons la paix et l’élimination de la peur, car la peur engendre beaucoup de catastrophes », a-t-elle affirmé.
De son côté, Eliza Tosambe, responsable des femmes de Fizi et Baraka, a précisé : « Pour la Journée de la femme, nous avons préparé un mémo concernant la situation sécuritaire qui affecte le Sud-Kivu et notre ville de Baraka, ainsi que la région de Fizi. Dans notre mémo, nous avons demandé à toutes les autorités de comprendre la situation de guerre qui nous touche et nous avons voulu faire passer un message aux autorités : nous, les femmes, en avons assez de cette guerre qui dure depuis trop longtemps. Dans ce contexte, les femmes et les enfants sont les principales victimes, souvent touchés à plus de 70 %. C’est pourquoi nous demandons aux autorités d’intervenir pour mettre fin à ce conflit. »
Enfin, Émérite Tabisha Mongelwa, maire adjoint de la ville de Baraka, a encouragé la population à s’unir pour surmonter la guerre : « Nous remercions Dieu, car il est le maître du temps et des saisons. C’est lui qui a établi le mois de mars comme le mois de la femme, et pour les chrétiens catholiques, c’est aussi le mois de la Vierge Marie. La femme est élevée à la fois sur le plan religieux et gouvernemental. Nous félicitons également le président Félix Antoine Tshisekedi pour sa bonne gestion. À Baraka, nous devons abandonner les divisions et nous unir pour défendre notre pays, ainsi que l’héritage de nos ancêtres », a-t-elle conclu, félicitant également le travail des journalistes de Baraka.
Salumu Msafiri Modeste