La rentrée scolaire pour l’année 2024-2025 dans la province éducationnelle Sud-Kivu 2 est compromise en raison d’une grève des enseignants des écoles conventionnées catholiques du territoire de Fizi et de la ville de Baraka. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue à Uvira.
Lors d’une interview accordée à fizinews24.info, Trésor Matthieu Bilali, porte-parole des enseignants concernés, a détaillé les raisons de cette grève. L’assemblée générale, animée par Jean Pierre Irenge Batachoka, porte-parole de l’inter-syndical, a décidé de boycotter la rentrée scolaire après une restitution des discussions tenues à Bibwa. Irenge Batachoka a souligné : « Les enseignants ne doivent pas rentrer à l’école ce lundi 2 septembre tant que le gouvernement congolais n’aura pas honoré ses engagements pris à Bibwa. »
Les revendications principales des enseignants portent sur deux points essentiels : le respect des engagements financiers du gouvernement et l’élimination des prélèvements illégaux sur les salaires. Les enseignants exigent une enveloppe salariale de 500 dollars américains par mois et la fin des prélèvements entre 5000 FC et 8000 FC effectués depuis deux mois. Jean Pierre Irenge Batachoka a précisé ,
« La grève continuera jusqu’à ce que le gouvernement respecte ses engagements. Nous demandons aux parents de garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que la situation soit régularisée. »
La grève a été décidée lors de l’assemblée générale du 1er septembre 2024 à Uvira, où les enseignants ont exprimé leur mécontentement face à la situation actuelle. Les parents sont donc invités à ne pas envoyer leurs enfants à l’école tant qu’une solution satisfaisante n’aura pas été trouvée. Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre le personnel éducatif et les autorités gouvernementales concernant les conditions de travail et de rémunération.
La situation reste incertaine et pourrait avoir des répercussions importantes sur le déroulement de l’année scolaire dans la province. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si un accord peut être atteint et si la rentrée scolaire pourra finalement se tenir comme prévu.
Salumu Msafiri Modeste