Depuis mars 2025, le territoire de Fizi, dans le Sud-Kivu, est en proie à des affrontements violents entre les Forces armées congolaises, appuyées par les Wazalendo, et les groupes armés Twigwaneho alliés à l’AFC/M23. Ces combats dans les hauts-plateaux de Minembwe ont provoqué un exode massif de la population vers les secteurs de Lulenge, Tanganyika, Mutambala et Ngandja.
« Depuis le 25 mars, notre territoire est submergé par les déplacés internes, notamment à Kasonge, Fizi-centre, Kananda, Mukera, Kichula et Lumanya », déclare Samy Kalondji Badibanga, administrateur du territoire de Fizi contacté au téléphone par la rédaction de Fizinews24.info.
Selon lui, ces sinistrés dorment à la belle étoile, sans assistance de l’État ni des ONG humanitaires. Les femmes accouchent dans la brousse, les enfants sont déscolarisés, exposés à l’endoctrinement armé.
« Le deuxième drame après Kasaba est ignoré par tous », s’indigne l’administrateur du territoire. Il insiste sur la gravité de la situation : plus de 600 000 déplacés sont aujourd’hui livrés à eux-mêmes. Dans ces villages, la crise humanitaire s’aggrave, faute de nourriture, d’abris et de soins médicaux. L’appel est clair : « Que le gouvernement congolais mobilise les partenaires pour une réponse urgente », a-t-il lancé.
Cette crise humanitaire à Fizi nécessite une mobilisation rapide. Les mots-clés déplacés internes, conflits armés à Minembwe et urgence humanitaire à Fizi soulignent l’importance de ce drame souvent oublié, que Samy Kalondji Badibanga appelle à ne plus passer sous silence.
Salumu Msafiri Modeste