La situation sécuritaire dans le village de Mukera pourrait s’améliorer si les responsables militaires prenaient au sérieux les plaintes de la population. C’est ce qu’a affirmé le chef du village, Monsieur Mboka Eshi’Etumbula, à l’issue d’une journée « ville morte » décrétée par la Nouvelle Société Civile Congolaise (NDSCI) Chunvi ya Congo.
Selon des sources locales parvenues à la rédaction de Fizinews24.info, les habitants de Mukera dénoncent une insécurité persistante, en grande partie liée aux agissements de certains militaires des FARDC, notamment ceux de l’unité Guépard. Cette situation a poussé la société civile à organiser une journée de paralysie des activités en début de semaine.
« La journée ville morte s’est déroulée en raison de la dégradation inquiétante de la situation sécuritaire. Elle a permis d’éviter des tensions supplémentaires avec la population.
L’unité Guépard des FARDC est accusée de tirs incontrôlés, ayant causé la panique parmi les habitants, des traumatismes, et même des blessés atteints par des balles perdues.
Après de nombreuses réunions restées sans issue, la société civile a décidé de passer à l’action », a expliqué le chef du village.
Dans un effort d’apaisement, des hauts gradés de l’armée, en provenance d’Uvira, se sont rendus à Mukera. Leur présence aurait contribué, selon plusieurs témoignages, à une amélioration progressive de la situation sur place.
Le chef du village a conclu son intervention par un appel pressant aux autorités militaires :
« Nous demandons que ces militaires soient envoyés en formation, afin de mettre fin aux tirs incontrôlés et de sensibiliser les jeunes contre la consommation de drogues, notamment le chanvre », a-t-il conclu.
Salumu Msafiri Modeste
