Donald Trump signe une série de décrets dès son investiture comme 47e président des États-Unis. Le milliardaire républicain a pris ses fonctions le 20 janvier 2025, marquant le début d’une présidence marquée par de nombreuses incertitudes pour le continent africain. La question de la politique étrangère américaine en Afrique reste floue, et bien que certains ne nourrissent guère d’espoirs, d’autres, comme la région autoproclamée du Somalilande, comptent sur un changement.
Le Somalilande, province autonome de la Somalie depuis 35 ans mais non reconnue internationalement, espère une nouvelle dynamique avec l’administration Trump. La semaine dernière, un comité de la Chambre des représentants des États-Unis a adressé une lettre au Département d’État pour plaider en faveur de l’ouverture d’une représentation diplomatique à Hargeisa, la capitale du Somalilande. Comme l’indique la lettre, « la position stratégique du Somalilande, à l’entrée du golfe d’Aden, permet de surveiller la base militaire chinoise à Djibouti et de contrôler les mouvements des rebelles yéménites dans la mer Rouge ».
Le comité, spécialisé dans les relations avec la Chine, souligne également les relations étroites du Somalilande avec Taiwan, un allié de longue date des États-Unis. L’argument avancé est que la reconnaissance de cette région autonome pourrait renforcer les positions américaines dans la corne de l’Afrique et limiter l’influence chinoise. Au cours de son premier mandat, Trump avait déjà montré de l’intérêt pour Hargeisa, et cette initiative est maintenant soutenue par plusieurs parlementaires républicains.
Cependant, cette perspective n’est pas sans controverse. Le ministre des Affaires étrangères, quant à lui, prévient que toute reconnaissance du Somalilande pourrait déstabiliser la région et créer des tensions supplémentaires. Il souligne les risques d’un précédent dangereux qui pourrait affecter la stabilité de l’ensemble de la corne de l’Afrique.
Salumu Msafiri Modeste