Depuis le déplacement des plusieurs personnes ayant fui les affrontements entre les forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du mouvement du 23 Mars M23 en sigle dans différents villages de la province du Nord-Kivu, les actes d’exploitation sexuelle à l’égard de femmes et jeunes filles ont été revus à la hausse, causant ainsi des grossesses non désirées. C’est ce qu’alerte le collectif des jeunes unis pour le développement de Rutshuru ce mardi 17 Janvier 2023.
Selon cette alerte, ces femmes et filles sont souvent obligées d’accomplir les actes sexuels avec qui que ce soit pour l’octroi des vivres dans les camps de déplacés et dans les familles d’accueil. Ce résultat d’une etude ayant été faite au mois de Septembre 2022, par ce collectif à travers son département chargé de violences basées sur le genre.
Notre source renseigne que la plupart de chefs de sites de déplacés et d’autres jeunes de mauvaise foi sont cités dans l’accomplissement de ces actes inhumains profitant de la vulnérabilité de victimes.
« De fois, ce sont les responsables de sites, et certains garçons du milieu où nous sommes en déplacement qui nous proposent de nous accoupler avec eux en échange d’argent. Compte tenu de notre vulnérabilité, nous sommes souvent obligées de le faire car nous sommes abandonnés par notre propre gouvernement, c’est comme ça que vous nous voyez avec ces grossesses« , a expliqué l’une de victimes sous anonymat.
Et de poursuivre,
« Pendant que nous cherchons comment nous prendre en charge, nous subissons le même sort. parfois nous nous dirigeons vers la brousse à la recherche de bois de chauffage, du sombe, de patates douces etc.. malheureusement nous y sommes aussi victimes d’autres violences par d’autres jeunes inconnus« , a-t-elle déploré.
D’autres victimes contactées par FIZINEWS24.INFO quant à ce ont précisé que c’est par manque de moyens et l’abandon par le gouvernement qui est incapable d’imposer la paix à Rutshuru et Nyiragongo dans le Nord-Kivu qu’elles arrivent à accomplir ces actes sans leur consentement.
De son côté monsieur Edison Muhindo, le coordonnateur de collectif de jeunes unis pour le développement de Rutshuru, demande aux associations féminines, et le gouvernement de la République Démocratique du Congo et celui de la province du Nord-Kivu en particulier de bien jouer leur rôle pour la protection des femmes pendant cette période.
« Nous avons besoin de voir le gouvernement congolais et ses partenaires fixer leur regard sur la situation des femmes et jeunes filles qui ont été engrossées par les inconnus pendant cette période que la population de Nyiragongo et Rutshuru sont en fuite craignant leur sécurité« , a-t-il exhorté.
Pour rappel, c’est suite à l’agression du Rwanda à travers les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru et Nyiragongo que des milliers de déplacés internes restent cantonnés dans différents sites des déplacés et dans des familles d’accueil.
Idrissa Kasongo
