Des tirs nourris, des explosions. Entre le 11 et le 12 avril 2025, les quartiers de Ndosho, Kyeshero et Mugunga ont été plongés dans la terreur. « On ne pouvait ni dormir ni fuir, les balles fusaient de partout », témoigne un habitant.
Selon des informations de RFI reprises par Fizinews24.info, les affrontements auraient opposé les rebelles de l’AFC-M23 aux forces armées congolaises, appuyées par les miliciens Wazalendo. Les combats, d’une intensité rarement vue ces dernières semaines, témoignent d’une escalade brutale de la violence à Goma.
« La situation est extrêmement tendue », alerte une autorité locale. Des tirs d’armes lourdes ont été signalés jusqu’à l’aube, semant la panique dans toute la ville. Des sources sécuritaires évoquent une tentative des FARDC de repousser les rebelles de zones stratégiques. Pendant ce temps, plusieurs ONG tirent la sonnette d’alarme : « Il n’existe actuellement aucun couloir humanitaire sûr pour les civils », dénoncent-elles. La population, elle, vit cloîtrée, dans la peur permanente d’une nouvelle attaque.
Ce nouveau pic de violence soulève des interrogations majeures sur la sécurité à Goma et dans l’Est de la RDC. Pourquoi le M23 renforce-t-il sa présence malgré les pressions ? Les forces congolaises et les Wazalendo peuvent-ils reprendre le contrôle ? Et surtout, qui protège les civils ? « On veut juste la paix et le silence des armes », supplie un résident. Des questions cruciales pour comprendre un conflit qui menace la stabilité de toute la région.
Salumu Msafiri Modeste