En République démocratique du Congo, devant l’hémicycle, le député national MSENYIBWA APELE Janvier, élu de Fizi, évoque la cherté de la vie de ses compatriotes de l’Est : Sud-Kivu, Nord-Kivu et Ituri.
Un cri de détresse s’élève à nouveau, cette fois des régions meurtries de l’Est du pays. « Est-ce que vous entendez comme moi ce cri de détresse qui nous est adressé par nos compatriotes de l’Est ? », s’interroge le député lors d’une intervention poignante. À Fizi, Lusenda, Uvira, Bukavu, Goma et ailleurs, la population est confrontée à une crise sans précédent. La vie y est devenue hors de prix et les familles sombrent dans une précarité extrême.
La cause principale de cette détérioration ? L’agression rwandaise persistante à l’Est de la RDC, qui a mis à l’arrêt de nombreuses activités économiques locales. « Plusieurs activités économiques sont tombées en faillite », déplore l’élu. Or, ces revenus permettaient à de nombreuses familles de subvenir à leurs besoins fondamentaux, notamment à l’éducation de leurs enfants. Aujourd’hui, les frais scolaires deviennent un luxe inaccessible.
Les chiffres illustrent l’ampleur de la crise : « Un sac de farine est passé de 26 000 à 40 000 FC, un kilo de viande de 25 000 à 45 000 FC, et un trajet de 12 km est désormais facturé 8 000 FC », détaille la même source. La flambée des prix, combinée à l’absence de circulation monétaire, accentue la misère dans une zone déjà fragilisée. Cette situation pousse de nombreux parents à déscolariser leurs enfants.
Et cette réalité devient encore plus critique à l’approche de l’Exetat 2025. « Je pense sans doute que beaucoup de parents ne seraient pas à même de supporter les frais de participation », alerte l’intervenant. Dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, de nombreux élèves ont déjà abandonné l’école. Faute de soutien, des milliers de jeunes risquent de rater cet examen décisif pour leur avenir.
Face à cette détresse, MSENYIBWA APELE Janvier, député élu de la circonscription électorale de Fizi appelle à la solidarité nationale.
À la sagesse de notre Parlement.
Mobilisons-nous pour prendre en charge les frais de participation à l’Exetat 2025 de nos frères et sœurs de l’Est, a-t-il déclaré lors d’une interview téléphonique accordée à la rédaction de Fizinews24.info :
« Ce geste de cœur, c’est plus qu’un appui scolaire. C’est une reconnaissance de leur douleur comme étant la nôtre. »
Salumu Msafiri Modeste