La République démocratique du Congo est en émoi. Samedi 19 avril 2025, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a pris une décision inédite : il a ordonné l’ouverture de poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila, accusé, avec ses proches, de soutenir les rebelles du M23/AFC. « Il s’agit d’une affaire de haute trahison », peut-on lire dans le communiqué officiel parvenu à la rédaction de Fizinews24.info.
Le ministre a donné des instructions claires à l’auditeur général des FARDC et au procureur général près la Cour de cassation. « Il faut engager sans délai des poursuites contre Joseph Kabila », a-t-il déclaré, tout en exigeant la saisie immédiate de tous les biens, mobiliers et immobiliers, appartenant à l’ancien chef de l’État. Ce dernier, rappelons-le, est sénateur à vie depuis la fin de son mandat en 2019.
Des mesures restrictives ont également été prises contre les cadres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le parti fondé par Kabila. « Ces actions visent à empêcher toute tentative de fuite ou de destruction de preuves », souligne le ministère. L’annonce secoue la sphère politique congolaise et fait l’objet d’un large débat sur les chaînes et réseaux sociaux.
Cette décision intervient alors que l’Est de la RDC fait face à une offensive meurtrière du M23/AFC, soutenu par le Rwanda, selon Kinshasa. Des accusations très graves pèsent donc sur l’ancien président. Le gouvernement évoque une « violation manifeste de la souveraineté nationale » et une « complicité active dans l’agression armée » qui ravage la région et provoque un drame humanitaire sans précédent.
Salumu Msafiri Modeste