En République démocratique du Congo, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) annoncent le début de l’évacuation des militaires, policiers et membres de leurs familles, réfugiés depuis plus de trois mois dans les bases de la MONUSCO à Goma. Cette opération humanitaire marque un tournant, trois mois après la prise de la ville par les rebelles du M23/AFC. Selon l’armée congolaise, ces personnes sont actuellement en route vers Kinshasa, loin des zones de conflit encore actives au Nord-Kivu.
« Nous saluons le rôle essentiel joué par le CICR dans cette opération », a déclaré le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, dans un communiqué parvenu à Fizinews24.info, publié ce mercredi 30 avril 2025. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a assuré le transport sécurisé de ces centaines de personnes, dont des membres désarmés des forces de l’ordre et certains agents de l’État. Depuis fin janvier, ils vivaient sous la protection de la MONUSCO après avoir fui la ville passée sous contrôle rebelle.
Cette évacuation vers Kinshasa, fruit de longues négociations entre la MONUSCO, les autorités congolaises et le M23, illustre la complexité du contexte sécuritaire à l’est de la RDC. « Nous remercions toutes les parties qui ont permis ce dénouement pacifique », a ajouté le général Ekenge. Le retour de ces personnels dans la capitale pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique politique et diplomatique.
À Goma, la situation reste tendue malgré cette avancée humanitaire. Le retrait progressif de la MONUSCO, prévu dans les mois à venir, soulève de nombreuses inquiétudes quant à la protection des civils et au fonctionnement des institutions. Pour l’heure, cette évacuation offre un soulagement partiel dans une région toujours marquée par l’instabilité.
Salumu Msafiri Modeste
