À l’occasion des États généraux de la justice, le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo, a appelé à une introspection individuelle et collective pour améliorer le système judiciaire en République démocratique du Congo. Selon lui, les défis majeurs ne résident pas dans l’absence de textes de loi, mais dans les comportements des acteurs impliqués dans le secteur judiciaire.
Dans son allocution, Bahati Lukwebo a souligné que malgré les efforts du chef de l’État, Félix Tshisekedi, pour redorer l’image de la justice depuis 2019, les plaintes des citoyens ne cessent de croître. « Si nous appliquons les textes existants, tout fonctionnerait bien« , a-t-il affirmé, dénonçant les interférences politiques qui faussent les jugements des magistrats et sapent la crédibilité de la justice.
Pour Bahati Lukwebo, la solution passe par une prise de conscience collective et un changement de mentalité. Il estime que tant que les comportements nuisibles persisteront, toutes les résolutions issues des États généraux resteront inefficaces. « Nous devons travailler davantage sur la manière d’agir et d’interagir pour restaurer la confiance des Congolais en leur système judiciaire« , a-t-il insisté.
Cet appel résonne comme un plaidoyer pour une justice équitable et indépendante, où les pressions externes n’ont plus leur place. Il rappelle que la réussite des réformes dépend avant tout de l’engagement de tous les acteurs concernés à faire preuve d’intégrité et de responsabilité.
Salumu Msafiri Modeste