L’entreprise chinoise Ngandu Mining est au cœur d’une polémique pour la destruction présumée de champs de manioc, de riz et de maïs dans le village de Misisi, situé dans le secteur de Ngandja, territoire de Fizi, en province du Sud-Kivu. Depuis le lundi 21 octobre 2024, les habitants de cette localité dénoncent des pratiques qui affectent directement leur principale source de subsistance.
selon plusieurs témoignages recueillis sur place, la réalité semble bien différente. L’entreprise aurait commencé ses activités d’extraction sans l’autorisation des propriétaires terriens, provoquant la destruction de cultures essentielles à la survie des populations locales.
Contacté par la rédaction de Fizinews24.info, Monsieur Blaise Zahunga,le communicateur de la nouvelle dynamique de la société civile (NDSC)Chunvi ya Congo Noyau du secteur de Ngandja,accuse Ngandu Mining d’avoir mené des opérations nocturnes pour détruire les champs des habitants sans consultation préalable.
« L’entreprise avait promis de ne pas toucher aux terres sans l’accord des habitants, mais elle a agi en secret, détruisant des cultures de manioc, de riz et de maïs. Cela laisse de nombreuses familles sans nourriture, anéantissant leurs espoirs de récolte », a-t-il déclaré.
Cependant, celui-ci ajoute que cette situation a plongé la population de Misisi dans une grande inquiétude.
« Nous sommes profondément choqués. Nous ne savons pas si cette entreprise est venue pour détruire nos moyens de subsistance ou si elle est réellement là pour le développement. Nous demandons au gouvernement provincial d’intervenir immédiatement, car les habitants sont déterminés à obtenir justice », a ajouté le porte-parole de NDSC Chunvi ya Congo.
Face à cette situation critique, la société civile lance un appel pressant aux autorités locales et nationales qu’elles interviennent et aident à résoudre ce conflit.
Par ailleurs, les habitants de Misisi craignent pour leur survie, car les cultures détruites constituaient la base de leur alimentation.
Ce type de conflit entre entreprises minières et les populations locales est devenu courant dans la région du Sud-Kivu. Les entreprises, souvent financées par des capitaux étrangers, sont accusées de bafouer les droits des habitants, notamment en ce qui concerne l’accès à la terre. La destruction des cultures de base met en péril la sécurité alimentaire des familles locales.
Notons que ce cas de Misisi met en lumière les tensions croissantes entre les intérêts économiques des entreprises minières et les droits des communautés locales. Une solution durable passe par une meilleure communication entre toutes les parties prenantes et par l’engagement des autorités à faire respecter les droits des citoyens.
Salumu Msafiri Modeste