Le secteur de Tanganyika a envoyé depuis plus d’un mois une équipe de vétérinaires dans différents villages de ce dernier pour contrôler toute forme de circulation irrégulière ou divagation des bétails dans les plantations afin de les arrêter pour limiter les cas de conflits entre les agriculteurs et éleveurs.
Cette décision intervient après plusieurs lamentations des agriculteurs des champs de Ehomba, Alomba, Eceka etc.
D’après la société civile du secteur de Tanganika, à travers son président monsieur Samy Amimu Corticoles renseigne que depuis diverses inondations signalées dans cette entité, plusieurs personnes voulaient se rattraper en cultivant de petits champs sur les differentes vallées, malheureusement les animaux ne cessent également de ravager ces plantations, ce qui selon lui, pourra occasionner la famine extrême et causer même la malnutrition.
« Les bétails dans le secteur de Tanganika en général et dans le village de Mboko en particulier circulent irrégulièrement, les gens ne les attachent plus. L’éleveur a besoin de ses chèvres, porcs et consort, l’agriculteur a également besoin de ses plantations donc tout le monde est censé garder ce qui lui est important. Le fait de laisser les animaux divaguer du matin au soir en ravageant des plantations d’autrui, c’est une façon d’exposer la population à la famine. Suite à l’insécurité, les agriculteurs ne cultivent plus sur les collines surplombant le village de Mboko, en voulant se rattraper dans les vallées les bétails ne restent plus aussi stable. Où doit-on alors partir ? » S’est-il interrogé.
De son côté le secrétaire administratif du secteur de Tanganika, monsieur Mulenge Watambwe dit avoir déjà reçu ces rapports et que les mesures préventives sont déjà prises par son entité.
« Il y a une équipe qui se trouve dans le terrain, pour contrôler tous ces bétails qui se trouvent en état de divagation. En cas de flagrance, le propriétaire du bétail est obligé de payer une amende supérieure même au prix qu’il a acheté son bétail. Voila pourquoi nous demandons les éleveurs à veuiller sur leurs animaux, » a-t-il insisté.
Les plantations de maniocs, maïs, patates douces sont parmi celles les plus ciblées par ces bétails.
Rappelons que selon l’ordonance loi n°710/62 du 10 Avril 1978 portant réglementation de la circulation du bétail et répression de la divagation en République Démocratique du Congo, en son article 4 stipule: tout propriétaire dont le bétail est trouvé en circulation irrégulière ou en état de divagation dans les cultures ou plantations d’autrui ou dans les périmètres d’aménagement rural définis par l’administration ou les organismes concessionnaires est punissable d’une amende de 100F à 1.000 F par tête du bétail.
Bahome Sadi François
