Dans une déclaration sortie quelques jours après l’assassinat du docteur Kamararungu Mudandaza Erick médecin au centre de santé de Nyakorango tué ce dimanche 25 décembre 2022, la communauté de Banyamulenge d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, dénonce les morts des membres de cette communauté dans cette partie du territoire d’Uvira par les hommes porteurs d’armes.
D’après la dite déclaration, cette communauté vient d’être frappée par un crime meurtrier lui imposé par les ennemis de la paix qui viennent d’ôter la vie à un jeune médecin Docteur Kimararungu Mudandaza Erick et faisant deux autres blessés dont Muhinda Roger, comptable dans la zone de santé de Katanga et Benjamin qui travaillait comme Coordinateur de terrain, tous trois s’occupaient des cas de déplacés Banyamulenge au centre de santé de Nyakirango qui fonctionnait en lieu et place de l’hôpital Général de Référence de Katanga qui a été à son tour détruit par les groupes armés locaux et étrangers actifs dans les territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga.
»Les victimes quittaient Uvira pour Bijombo, leur lieu de résidence et aussi de travail. Malheureusement, faisant route avec toute une multitude des usagers de ce tronçon Uvira-Bijombo, ils sont tombés dans une embuscade tendue par l’ennemi qui a tiré à bout portant sur les trois victimes dont l’une d’entre elles est mort sur le champ. Les rescapés ont été dépêchés d’urgence dans une institution sanitaire où ils ont subit les soins de secours avant d’être transférés à Bujumbura pour des soins appropriés, » peut-on lire dans cette déclaration.
Elle ajoute que ces derniers ont été triés par les bourreaux parmi les passagers pour leurs appartenance ethnique.
« Les victimes ont été sélectionnées par leurs boureaux du fait d’être Banyamulenge et jouant un rôle déterminant en assurant les soins de santé aux déplacés Banyamulenge dans la zone de santé de Bijombo, » renchéri la déclaration.
Elle rappelle que le cas de ce genre n’est pas le premier à se commettre à ce même lieu et toujours contre les membres de cette communauté, alors que les autres y circulent librement.
« Un cas similaire s’est produit encore au mois de Juin 2022 où un certain MUTOKA a été victime à ce même endroit. Voilà encore aujourd’hui 25 décembre 2022, un deuxième forfait vient de se produire sans que les dirigeants et agents de l’ordre ne prennent aucune disposition pour sécuriser cette voie, » déplore-t-elle.
Notons que dans cette déclaration signée par RUCYAHANIRA Ruhanga Alexis, président du SHEKAMA-UVIRA, demande au conseil de sécurité d’Uvira de prendre des mesures conséquentes pour assurer la sécurité de toutes et de tous dans la ville comme dans sa peripherie. Aussi, ce même conseil de sécurité ferait mieux de travailler dur pour éradiquer le climat d’animosité qui a érigé domicile dans la ville d’Uvira.
Rédaction