Cette situation s’ajoute à d’autres qui font à ce que la vie des paisibles citoyens soit de plus en plus difficile en cette période. Pendant ce temps, les bouchers évoquent le manque des vaches, la montée du taux des dollars américains et la surfacturation des taxes sont les éléments qui sont à la base de cette situation.
Par ailleurs les consommateurs de la viande interrogés par la rédaction de FIZINEWS24.INFO, déclarent qu’acheter de la viande devient casse-tête dans les différents marchés de la ville de Baraka.
« La rareté de la viande nous dérange. Nous ne savons où aller, vous arrivez dans le marché avec le prix actuel vous n’êtes pas capable d’acheter un morceau de la viande. Parfois tu trouves un morceau de huit mille francs qui est insignifiant par rapport au nombre d’enfants plus le mari que faire pour manger ? Mieux vaut rentrer à la maison acheter du salade et on supporte tout simplement et supportons la situation de cette façon. Il arrivera le moment où nous manquerons même les légumes surtout que la saison sèche s’annonce, la fermeture du lac Tanganyika, la viande n’en parlons même pas? l’on se demande de quoi on va manger car manger du haricot chaque jour c’est fatiguant » a dit un habitant
Une autre femme ajoute,
« Je suis propriétaire d’un restaurant, mais quand nous allons au marché avec trop de peines le morceau de la viande qui coûtait cinq mille francs est passé jusqu’à dix mille francs on ne sait quoi faire et même si tu achètes la viande pour cinq mille francs. Ça se complique même dans le restaurant où si tu mets un plan pour trois mille francs les clients se plaignent et menacent de ne pas manger, tout ça parce que la viande est devenue rare dans le marché aidez-nous vraiment pour voir comment baisser le prix de la viande car ça fait trois jours que mes clients ne trouvent pas de la viande dans mon restaurant » a conclu cette femme.
Quant aux bouchers interrogés par notre rédaction l’un d’eux a déclaré que la hausse de prix de la viande est causée par la carence des vaches dans les marchés appropriés, la hausse du taux des dollars et la multiplicité des taxes
« Ici nous vendons la viande des vaches et des chèvres. À la population de Baraka de savoir que les vaches ont été volés en masse les mois passés dans le territoire de Fizi. Pour trouver la vache il faut se rendre à Uvira puis ramener cette vache que vous avez payé en dollars, des taxes sont énormes en cours de route il faut gaspiller au moins cinquante mille francs congolais par vache pour arriver à Baraka. Ce sont là les facteurs qui sont à la base de la hausse de prix de la viande dans différents marchés de la ville de Baraka, toute fois nous supportons ces charges et à nos clients de supporter comme nous » dit-il.
Notons cette situation s’observe deux ans après les attaques des groupes armés contre les villages de la localité de Bibokoboko où des milliers de vaches ont été pillées et d’autres tuées. Ce qui explique cette rareté de la viande dans cette ville longtemps ravitaillée par cette localité habitée à majorité par les éleveurs.
Jonas Seba Mkyabela