Plus de 5000 déplacés internes se trouvant dans le site spontané de Butale, situé dans le secteur de Ngandja en territoire de Fizi au Sud-Kivu passent une vie très difficile suite au manque d’assistances.
Ces derniers sont ceux qui ont fui les affrontements entre les pygmées et les forces armées de la république démocratique du Congo FARDC dans le village de Kako, situé dans le secteur de Babuyu, territoire de Kabambare en province du Maniema.
Cette situation occasionne déjà des conséquences néfastes notamment les cas de morts soupçonnés causés par la famine, les maladies etc, ce qui pousse aux déplacés de crier au secours au gouvernement tant provincial que national mais également aux humanitaires afin qu’ils leur viennent en aide.
À en croire, l’une de responsables de ce camp, Mme Milolo Kapuku Suzana précise que ça fait une longue période depuis que certaines organisations ont fait l’enregistrement dans ce camp sous prétexte de distribuer les vivres et non vivres aux déplacés mais ce qui est demeuré une utopie jusqu’à présent.
Elle ajoute que suite aux difficultés qu’ils traversent, deux déplacés sont déjà décédés et c’est soupçonné que c’est la famine qui les a fait trépasser.
« Je suis de bloc du camp, vraiment la situation que nous traversons ici est tellement difficile. Nous souffrons beaucoup, nous pensions que comme les humanitaires sont venus nous enregistrer, nous devrions être soulagés, malheureusement nous ne faisons qu’entendre dans tel ou tel autre village il y a eu distribution mais ici chez nous à Butale ils n’arrivent pas. Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Les pluies causent toujours des dégâts notamment l’écroulement de nos maisonnettes. Imaginez-vous il y a une maman qui a donné naissance aujourd’hui mais elle a été mouillé avec son nouveau-né suite à sa maison qui suintait. La famine nous derange, nous n’avons pas des objets ménagers, nous passons très mal nos nuits, il y a même deux femmes déplacées qui sont décédées ici par la faim. Donc nous ne pouvons que demander au gouvernement et aux humanitaires de nous venir en aide« , a-t-elle expliqué.
Plusieurs familles de ces déplacés se servent de quelques champs des Burundais, ou parfois les hommes qui cherchent comment nourrir les leurs sont victimes des tortures de la part des propriétaires de ces champs une fois attrapés. Une situation qui crée déjà le conflit entre ces déplacés et les autochtones.
Pour rappel, le site spontané de Butale continue à recevoir les déplacés internes jusqu’à l’heure actuelle, et la situation ne fait que s’empirer du jour au lendemain.
La Rédaction