Les deux machines remises par l’organisation onusienne à la population de Baraka seraient transférées à Uvira par un colonel des FARDC, selon la société civile.
Dans une interview accordée à Fizinews24.info, l’Abbé Kakozi Tchakubuta Djodjongonda, président urbain de la Société civile des compatriotes congolais (SOCICO-RDC) de Baraka, a fait part de son indignation concernant le transfert de matériel offert par la MONUSCO à la population de Baraka, en direction d’Uvira. Ces deux engins, destinés initialement au développement local, auraient été remis officiellement à Baraka par l’organisation onusienne.
À en croire Abbé Kakozi Tchakubuta Djodjongonda a fermement dénoncé cette décision : « Nous sommes profondément peinés et indignés d’apprendre que les équipements que l’organisation onusienne de la MONUSCO avait remis aux habitants de Baraka sont en train d’être réquisitionnés par l’armée congolaise (FARDC) stationnée à Uvira. Un colonel, dont le nom n’a pas été mentionné, a été mandaté pour venir récupérer ces deux machines et les acheminer vers Uvira. En tant qu’organisation de la société civile, nous ne pouvons accepter cela et rejetons fermement cette décision. Ces machines ont été remises aux populations de Baraka pour leur bénéfice, et aucun document officiel signé par le gouverneur du Sud-Kivu ne justifie ce transfert. Prendre ces machines de force serait une provocation envers toute la population de Baraka.
Ce dernier a précisé que le colonel mandaté pour cette opération fait partie de l’unité Sokola 2, basée au sud du Sud-Kivu. Il a souligné que ce transfert représente non seulement un abus de pouvoir mais aussi une violation des droits de la population locale, à qui ces engins avaient été attribués de manière officielle et documentée.
La remise de ces machines par la MONUSCO avait été effectuée dans un cadre formel, avec un procès-verbal confirmant leur attribution à la communauté de Baraka. Ce transfert inattendu suscite ainsi des préoccupations et des frustrations parmi les habitants et les représentants de la société civile, qui craignent une atteinte à leurs droits et à l’accès aux ressources nécessaires pour leur développement.
Face à cette situation, les organisations de la société civile de Baraka demandent aux autorités compétentes d’intervenir pour que les machines restent à Baraka, conformément à l’accord initial. Elles estiment que cela permettrait d’éviter des tensions entre la population et les forces armées locales.
Salumu Msafiri Modeste