La population du village de Kasaba, situé au bord du lac Tanganyika, dans le groupement de Babungwe Sud, secteur de Ngandja, territoire de Fizi, en province du Sud-Kivu, est victime d’une calamité naturelle.
Il s’agit des conséquences d’une pluie diluvienne et torrentielle, accompagnée de vents violents, survenue dans la nuit du 8 au 9 mai 2025.
Face à cette tragédie, le bureau de coordination de la société civile de Fizi tire la sonnette d’alarme sur les conditions de vie alarmantes des sinistrés.
Selon la note, « cette pluie a provoqué le débordement de la rivière portant le nom du village Kasaba, entraînant d’importants dégâts humains et matériels ».
Le bilan provisoire fait état de 109 morts, tandis que de nombreuses personnes restent portées disparues, englouties par la boue. Les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels survivants ou d’autres corps.
Les pertes matérielles sont également considérables :
destruction de maisons et biens ménagers,
champs dévastés,
meubles emportés,
populations sans abris, exposées à la belle étoile.
Cette catastrophe intervient dans un contexte sécuritaire instable, marqué par la guerre d’agression rwandaise et les actions du M23/AFC, rendant l’accès humanitaire encore plus difficile.
La société civile de Fizi dénonce également la perturbation des activités scolaires, ainsi que les risques accrus de maladies hydriques dues à l’insalubrité et aux eaux stagnantes.
« Nous plaidons en faveur d’une intervention rapide du gouvernement congolais et de ses partenaires pour apporter une assistance humanitaire en vivres et non-vivres », peut-on lire dans la note.
La société civile insiste également sur la nécessité d’ouvrir un couloir humanitaire sécurisé, afin de faciliter l’intervention des organisations humanitaires.
La note de plaidoyer a été signée par Me Jacques Alimasi, président de la société civile du territoire de Fizi.
Salumu Msafiri Modeste