Après l’assemblée générale des enseignants de la ville de Baraka et territoire de Fizi, dans la province éducationnelle Sud-Kivu 2 tenue ce mercredi 16 août 2024 à l’école primaire Mama Yemo de Baraka, la décision d’endurcir la grève a été prise à l’unanimité par les participants.
Ayant déjà duré plus d’un mois, cette grève consiste à revendiquer au gouvernement : l’augmentation de l’enveloppe salariale à hauteur de 500 dollars Américains, le paiement des enseignants NP et NU, la retraite honorable des enseignants, l’octroi du statut particulier de l’agent public et tant d’autres.
Cette lutte est soutenue par plusieurs acteurs des droits humains et les sociétés civiles qui pensent que l’enseignant congolais a droit d’être traité comme tant d’autres travailleurs dans son pays.
C’est le cas de la société civile des compatriotes Congolais SOCICO-RDC dans la ville de Baraka qui affirme que, aucune loi n’a été violée par ces professionnels de la craie blanche qui ne font que réclamer leur droit légitime reconnu par la constitution de la République démocratique du Congo.
« Les enseignants, tout comme d’autres fonctionnaires de l’Etat, ont le droit de demander justice lorsqu’ils sont victimes d’injustice salariale. L’inégalité de traitements entre les différentes catégories des travailleurs de la fonction publique demeure une épine, car il est inconcevable que les ministres, les députés et directeurs généraux bénéficient de salaires signifiants, pendant que les enseignants, médecins, policiers et militaires croupissent, » a exprimé sa désolation, M. Kakozi Tchakubuta Djodjongonda, président urbain de la société civile des compatriotes Congolais de Baraka.
Poursuivant, le numéro 1 de cette structure citoyenne demande au gouvernement de cesser les menaces envers les enseignants, et d’engager un dialogue sincère avec eux afin de résoudre pacifiquement le conflit qui leur départage, cela pour sauver l’enfant congolais qui est la principale victime.
« La menace de licencier les enseignants grévistes est un mensonge et une intimidation qui ne peut qu’accoucher une souris. Nous soutenons cette grève jusqu’à ce que le gouvernement réponde à leurs revendications légitimes, » a-t-il martelé.
Par ailleurs, il appelle les enseignants à ne pas céder à la peur et à poursuivre leur mouvement, et aux autorités scolaires de cesser avec les intimidations qui ne peuvent en aucun car apporter une solution durable.
Salumu Msafiri Modeste