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Sud-Kivu : le fléau des boissons alcoolisées puissantes menace la jeunesse à Uvira

Par Red.fizinews
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Selon les informations recueillies par Fizinews24.info, Mussa Ali Rutamu, coordinateur provincial du mouvement citoyen Machozi ya Raïya (MCMR-RDC), indique que la jeunesse de la ville d’Uvira, au Sud-Kivu, se trouve confrontée à une menace silencieuse mais dévastatrice. En dépit de la situation sécuritaire préoccupante dans la région, un autre fléau prend de l’ampleur : la consommation excessive de boissons fortement alcoolisées. Ces produits, souvent importés de Bukavu, Goma, du Burundi, voire de la Zambie, inondent les kiosques de la ville et séduisent un public jeune en quête de distractions. Un véritable poison pour cette génération qui, pourtant, devrait représenter l’espoir du pays.

Les jeunes consomment ces boissons à faible coût sans conscience des dangers : des breuvages tels que le « Tiktok », « Kamotomoto » ou « vin libala », pour ne citer que ceux-là, ont envahi le marché local. Malgré les interdictions légales, ces produits continuent de circuler librement, et deviennent de plus en plus accessibles grâce aux échanges avec les pays voisins. « Les prix de ces boissons ont connu une hausse notable, mais la consommation n’a diminué que de moins de 30 % », souligne un commerçant local, illustrant la résilience de cette demande.

L’arrêté provincial du 8 février 2025, interdisant la commercialisation de ces produits, semble avoir eu peu d’impact. La mesure, pourtant soutenue par des promesses de saisies et de destructions des stocks, est restée lettre morte. Aucune action significative n’a été entreprise, et ces boissons continuent de circuler librement dans la ville, parfois même à la vue des autorités. « Les policiers et les militaires, censés être les garants de la loi, sont eux-mêmes coupables de cette violation », déplore un habitant d’Uvira.

Le mouvement Wazalendo et d’autres organisations de la société civile s’inquiètent de l’ampleur de ce phénomène. « Il est incompréhensible de voir une jeunesse, pourtant engagée dans la défense de sa province, se laisser aller à l’auto-destruction », affirme Mussa Ali Rutamu. Cette structure citoyenne appelle à un réveil collectif face à cette spirale suicidaire. Selon eux, la lutte pour la province ne se limite pas aux combats extérieurs, mais doit aussi inclure une bataille contre l’empoisonnement interne des jeunes.

Face à cette situation, le MCMR-RDC réclame une application immédiate de l’arrêté gubernatorial. « Nous demandons la mise en place de brigades mixtes pour garantir l’exécution de cette mesure », ajoute Mussa Ali Rutamu, coordonnateur provincial du mouvement citoyen Machozi ya Raïya. Les campagnes de sensibilisation pour alerter la population sur les dangers de ces substances toxiques vont bientôt être lancées. L’heure est venue d’agir, et non de se contenter de constats désolés. « Il est impératif que nous prenions des mesures pour préserver notre jeunesse », conclut-il avec instance.

Salumu Msafiri Modeste

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