La ville d’uvira située dans la province du sud-kivu plongée dans la peur. De violents affrontements ont éclaté entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les éléments du groupe Wazalendo, provoquant de fortes détonations à l’arme lourde depuis les hauteurs qui dominent la ville. Ces tirs, entendus dès jeudi après-midi, ont repris de plus belle ce vendredi matin 25 avril, après une courte accalmie.
« Nous avons déjà recensé cinq civils blessés par des balles perdues, dont deux le jeudi et trois ce vendredi 24 avril 2025 », affirme Mussa Ali Rutamu, coordinateur provincial du mouvement citoyen Machozi ya Raïya lors d’une interview téléphonique accordée à Fizinews24.info, tous sont actuellement soignés à l’hôpital général d’Uvira. L’insécurité persistante inquiète de plus en plus les habitants, pris en otage par ce regain de tension.
Le climat de panique a paralysé les activités économiques et sociales dans la ville. Les commerçants du marché Maendeleo ont déserté les lieux, et de nombreuses écoles, universités et institutions publiques ont suspendu leurs services. « La peur s’est emparée des familles, surtout des parents qui redoutent pour la sécurité de leurs enfants », souligne un habitant d’Uvira.
« Il est honteux que des forces censées défendre la population se battent entre elles », dénonce le MCMR-RDC, qui appelle à un dialogue immédiat. Dans un contexte déjà fragilisé par la fermeture de la RN5, « ces combats n’apportent que davantage de souffrance ». La société civile en appelle à une réponse urgente des autorités à tous les niveaux pour restaurer la paix et la stabilité à Uvira.
Salumu Msafiri Modeste