L’Association des conducteurs et propriétaires des motos, véhicules et tricycles du Sud-Kivu (ACPROMOVETSKI) a dénoncé le non-respect des décisions des autorités provinciales concernant la courtoisie routière.
Lors d’une interview accordée à Fizinews24.info, Mkundji Elisha, coordinateur de l’ACPROMOVETSKI, a dénoncé ce qu’il qualifie d’injustice dans la mise en œuvre de la courtoisie routière décrétée par le gouverneur de province le 17 décembre 2024. Selon cette décision, les transporteurs bénéficient d’une période de tolérance jusqu’au 28 février 2025, leur permettant de régulariser leurs documents sans subir de taxation ou tracasseries policières. Cependant, M. Mkundji affirme que cette mesure n’est pas respectée sur le terrain.
Après l’annonce du gouverneur, un comité présidé par le commissaire provincial de la police a été tenu au stade de la Concorde à Bukavu. Bien qu’il ait officiellement lancé la courtoisie routière le 18 décembre, le commissaire aurait ordonné à ses agents de commencer à percevoir des taxes dès le 5 janvier 2025, contredisant ainsi l’échéance fixée par le gouverneur. Cette situation a semé la confusion parmi les transporteurs, qui dénoncent une cacophonie au sommet de la province.
Dans le territoire de Fizi et à Baraka, la décision du gouverneur reste largement ignorée. Les postes de la police de circulation routière (PCR) continuent d’exiger des paiements allant de 2 000 à 30 000 francs congolais, selon le type de véhicule ou la charge transportée. Les transporteurs s’interrogent sur l’origine des ordres reçus par la PCR locale et appellent à l’intervention du gouverneur, des élus de Fizi et de la société civile pour rétablir l’ordre.
À en croire Mkundji Elisha exhorte le gouverneur à renforcer les contrôles dans les zones comme Fizi, où les ordres sont souvent ignorés. Il recommande également des sanctions à l’encontre des responsables qui violent les directives officielles et encourage une collaboration plus étroite entre les autorités provinciales et la population locale pour éviter de nouvelles tensions tout en exhortant les transporteurs à cesser de payer les taxes imposées, conformément à la décision du gouverneur fixant l’échéance au 28 février 2025.
Salumu Msafiri Modeste