La famille régnante du groupement des Basimukuma Sud et à même temps la belle famille de la femme répondant au nom de Eto Elias Anne Marie, kidnappée ce jeudi 13 avril 2023 avec son bébé par des inconnus dans la ville de Baraka, s’est prononcé au sujet de cet acte ce dimanche 16 avril 2023.
Dans un communiqué rédigé en langue Swahili, signé par cette famille et dont votre rédaction a reçu une copie, précise qu’une rançon de 5000 dollars américains est exigée pour la libération de victimes qui demeurent jusqu’ici introuvables.
Cependant, poursuit le même communiqué la famille régnante accorde un délai de 24h à dater de ce dimanche pour la libération sans condition de leur femme et enfant.
« Actuellement, les ravisseurs exigent 5.000 dollars américains pour leur libération. Nous, famille régnante, avec tristesse nous accordons 24h pour que notre femme et enfant soient libérés sans condition« , peut-on lire dans ce communiqué.
Et de poursuivre,
« Si non, la famille se dit prête à être responsable du pire qui tombera sur ces ravisseurs, faites vos jeux ailleurs. Bonne compréhension« , conclut le communiqué.
Quant au président du conseil urbain de la jeunesse dans la ville de Baraka, monsieur Patient Rafiki Abahenya fustige la situation d’insécurité qui prévaut dans cette entité, et appelle les services de sécurité de renforcer le mariage civilo-militaire surtout en collaborant beaucoup plus avec la jeunesse afin que la sécurité soit maîtrisée.
Il ajoute également que quelques personnes sont aux arrêts pour raison d’enquête.
« Il y a certains qui sont arrêtés au niveau de la police en connivence avec l’ANR pour raison d’enquête, et ils sont en train de travailler pour dénicher la bande ou le réseau, et nous pensons que avec le professionnalisme de services de sécurité nous allons essayer de travailler bien-sûr avec la collaboration de la communauté pour qu’une solution non négociable soit prise afin que ces victimes soient libérées et qu’elles regagnent leur famille« , a-t-il insisté
Pour rappel, Madame Eto a été enlevée par des inconnus pendant qu’elle quittait au marché JTM, le lieu où elle exerce ses activités commerciales dans une alimentation, pour se diriger à son domicile avec son bébé sur le dos, en vue d’aller donner la ration.
Malgré les efforts menés par les services de sécurité, les acteurs de la société civile et défenseurs de droits humains, les victimes demeurent introuvables jusqu’à ce jour.
Bahome Sadi François