Le mouvement citoyen Machozi ya Rahiya (MCMR) a décrété une journée sans transport, Ce lundi 20 janvier 2025 à Uvira tout exprimant leur mécontentement face à la flambée des prix de l’essence à Uvira et Fizi, dans le Sud-Kivu. Le prix du bidon d’essence, qui était auparavant à 60 000 FC, a soudainement grimpé à 150 000 FC. Dunia Amisi, coordinateur du mouvement, a appelé les autorités compétentes à prendre des mesures pour résoudre cette situation, qui affecte fortement les habitants de la région.
Lors d’une interview téléphonique accordée à Fizinews24.info, Dunia Amisi, Coordonateur du mouvement citoyen machozi ya rahiya (MCMR), a déploré la situation : « En tant que mouvement citoyen Machozi ya Rahiya, nous continuons à nous impliquer activement dans cette problématique de la hausse des prix de l’essence dans les territoires d’Uvira et Fizi ainsi que dans les deux villes. Le prix du bidon d’essence, qui était à 60 000 FC, est maintenant à 150 000 FC. Nous, en tant que mouvement, nous voulons faire remonter nos plaintes auprès des autorités compétentes, car l’essence que nous recevons à Uvira et Fizi est insuffisante ».
À l’en croire Dunia Amisi a également exprimé son étonnement face à la situation paradoxale et d’autant plus incompréhensible que l’essence, bien que rare sur place, continue d’être exportée vers le Burundi, laissant les habitants de Uvira et Fizi dans une pénurie constante. Il a également dénoncé le transport de l’essence vers le Burundi, soulignant que, bien que le carburant soit insuffisant pour la population locale, il est exporté sans régulation : « C’est incompréhensible que l’essence soit envoyée au Burundi alors que nous, à Uvira et Fizi, continuons de souffrir de cette pénurie. Cela entraîne aussi une augmentation du prix du transport, ce qui aggrave la situation », a-t-il ajouté. Selon lui, cette situation révèle un manque de contrôle et de régulation du marché local par l’État congolais. Il a souligné que cette situation nécessite une intervention urgente des autorités.
Le coordinateur du mouvement a également insisté sur l’importance d’une régulation des prix du carburant à l’échelle nationale : « Il est impératif que l’État congolais fixe un prix du carburant au niveau national. À Uvira et Fizi, chacun fixe son propre prix, et cela cause de grandes difficultés pour la population locale. En tant qu’organisation de défense des droits humains, nous ne pouvons pas accepter que notre population continue à souffrir de cette pénurie alors que nos voisins bénéficient de l’essence provenant de notre propre pays. »
Salumu Msafiri Modeste
