Dans la province du Sud-Kivu, l’organisation citoyenne CJIOP-RDC monte au créneau. Elle exige, à travers une lettre adressée aux députés provinciaux, l’interpellation immédiate du gouverneur et de son vice-gouverneur. Ces deux responsables sont accusés de gestion floue, de vie de luxe injustifiée, et de détournement présumé de fonds publics, pendant que la population vit dans la précarité la plus totale.
« Le peuple vous a entendus, Mesdames et Messieurs les députés, dans des enregistrements qui circulent largement sur les réseaux sociaux », affirme Orphée Yamonea Kamengele, directeur du CJIOP-RDC. Selon lui, les propos d’un élu dénonçant la conduite immorale de l’exécutif provincial ont choqué les citoyens. Ces révélations publiques appellent à des actes concrets, pas à de simples plaintes sans suite.
Le CJIOP-RDC propose cinq mesures urgentes. Parmi elles, l’interpellation des deux gouvernants pour qu’ils s’expliquent publiquement, la création d’une commission parlementaire d’enquête, et le recours à une motion de censure si les faits sont confirmés. L’organisation appelle également à la saisie des organes de contrôle étatiques tels que l’Inspection Générale des Finances (IGF), et recommande la suspension de tout nouveau décaissement budgétaire sans reddition préalable.
« L’inaction de votre part pourrait être interprétée comme une complicité passive ou un manque de courage politique », prévient fermement le directeur du CJIOP-RDC, Orphée Yamonea Kamengele. Pour lui, les députés provinciaux ont une obligation morale et constitutionnelle d’agir, pour restaurer la confiance et la justice dans la gestion des ressources publiques.
Cette sortie publique du CJIOP-RDC relance le débat sur la transparence dans la gouvernance locale en RDC. Dans un contexte de pauvreté grandissante au Sud-Kivu, les citoyens attendent désormais une réponse claire des institutions. La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée provinciale.
Salumu Msafiri Modeste