La situation sécuritaire est relativement calme dans le village de Kabogo, situé dans le groupement de Basikalangwa secteur de Ngandja en territoire de Fizi. Cela après la mort d’un militaire de bataillon FUMA dans le lac Tanganyika, qui a poussé à plusieurs cas des tracasseries de la part des éléments de ce dernier.
Les habitants ont été surpris par plusieurs coups de balles dans ce village, ce qui a occasionné le pillage de chèvres, poules, canards, farine et tant d’autres biens de valeur par les militaires de ce bataillon qui ne cesse de laisser la population en tristesse jour et nuit.
Plusieurs plaidoyers menés par les autorités locales, les défenseurs des droits humains et même les acteurs de la société civile n’ont accouché que des souris suite à la négligence des autorités habilitées pendant plusieurs années.
À en croire, le chef de localité de Kazimia, Monsieur Ekela Mangala qui s’est confié à FIZINEWS24.INFO précise que, malgré tout ce qui s’est passé dans le village de Kabogo, la situation est revenue à la normale et la population vaque librement à ses occupations quotidiennes.
« C’est vrai que les militaires ont procédé à des arrestations arbitraires des jeunes, la capture des chevres, poules, farine etc. Ils ont également tiré beaucoup de balles, ce qui a poussé même aux habitants de vider leur village croyant que c’était la guerre. Le commendant qui contrôle la localité de Kazimia a fait deux jours à Kabogo après la fuite du commendant qui était basé dans ce village, car ses militaires l’accusaient d’avoir tué leur compagnon. Depuis ce jour là il n’y a plus d’arrestation« , a-t-il expliqué.
Et d’ajouter;
« Suite au comportement bizarre de militaires de bataillon Fuma, le mariage civilo-militaire n’a pas vraiment de place ici car ils n’ont jamais voulu changer ce comportement. Donc la population n’a pas de confiance envers ces militaires. Malgré nos différents plaidoyers pour leur mutation aux autorités compétentes, rien n’a été pris en compte, ça nous décourage énormément« , renchérit-il.
Voulant savoir, pourquoi les rapports des tracasseries des éléments FUMA n’ont jamais arrivé à temps au commendement de l’état major de Yungu afin que des mesures draconiennes soient prise à l’instant même contre tous les auteurs, le chef de localité, monsieur Ekela Mangala n’a pas maché les mots.
« Kazimia et Yungu sont deux entités qui sont à une grande distance et encore il faut utiliser le transport par voie lacustre. Et ce qui est plus pire est que même si vous présentez vos mécontentements au commendement de leur bataillon basé à Yungu, il n’y a jamais eu d’intervention et d’ailleurs ils ne soucient de rien. Parfois nous dénonçons avec des preuves même à l’appui, mais ils n’ont jamais été sanctionnés. C’est pour cette raison qu’ils continuent à commettre leur forfait sans crainte de qui que ce soit« , a-t-il conclu.
Pour rappel, un militaire de Bataillon Fuma basé à Kabogo dans le groupement de Basikalangwa secteur de Ngandja, est mort par noyade la journée du mercredi 10 mai 2023 lorsqu’ils se dirigeaient avec son commendant, vers ce village en provenance de Kazimia à bord d’une pirogue motorisée.
C’est lorsqu’ils se sont croisés avec une autre pirogue que le commendant a suspecté et commencer à demander les documents de la machine. Voulant procéder au contrôle, ce dernier a envoyé son garde du corps qui, s’est glissé et tomber dans le lac avec deux armes.
Bahome Sadi François