Toutes les activités restent paralysées depuis la matinée de ce lundi 12 décembre 2022, la première journée de grève décrétée par les associations de transporteurs pour dire non aux tracasseries routières perpétrées par les militaires et certains services étatiques qui érigent les barrières illégales dans la route nationale numéro 5 et celles de désertes agricoles en rançonant les paisibles citoyens.
La population de la ville de Baraka en particulier et celle du territoire de Fizi en général victime de ces tracasseries militaires, viennent de répondre massivement à cet appel des transporteurs en se ralliant derrière eux tout en transformant cette première journée comme journée sans activités.
Ce matin à Baraka sous une légère pluie, au centre commercial, touts les magasins et boutiques restent fermés et certains bureaux de services d’Etat n’ont pas ouvert les portes.
La synergie des associations de transporteurs du Congo, SYAT en sigle à travers son coordonateur provincial du Sud-Kivu monsieur Mkundji Elisha le simple, explique l’objectif de cette action citoyenne est de demander au gouvernement tant provincial que national de penser comment supprimer toutes ces barrières qui tracassent jour et nuit les transporteurs de cette zone.
Une décision prise après plusieurs plaidoyers et lettres envoyées aux autorités compétentes qui sont demeurées calme comme si ça ne les intéressait pas.
« Ces barrières payantes sont subdivisées en deux, il y a celles de FARDC qui sont actuellement au nombre de 15 de Makobola à Baraka, chaque passager est obligé de payer 500 Fc. De Baraka à Misisi il y a 13 barrières dont chaque passager est censé payer 1000 Fc. Ce qui est une tracasserie grave, et ceux gens vont très loin encore ils perçoivent même l’argent dans de routes de désertes agricole et ceux qui donnent pas sont souvent obligés de payer les maniocs pour y passer, or nous savons bien que la sécurité c’est notre droit. Les ETD peuvent mettre les barrières mais elles doivent respecter les lois de la République, imaginez lorsque le chef de secteur ou le maire de la ville prend une barrière et la place dans la route nationale, n’est-ce pas une violation intentionnelle de lois de la République ? Pour limiter les tracasseries que nos membres sont imposés nous demandons que toutes ces barrières soient supprimées le plus tôt possible avant que nous ne procédons à d’autres actions citoyennes constitutionnellement reconnues, » a-t-il expliqué.
De son côté la fédération des entreprises du Congo(FEC) en territoire de FIZI à travers son président Mwenebatu Ramazani Matundabora soutien cette action mais demande aux commerçants de reprendre leurs activités quotidiennes car ce n’est pas une ville morte mais une grève de transporteurs.
« Nous sommes surpris de voir que les activités commerciales sont paralysées depuis le matin de ce lundi. dans la correspondance des transporteurs qui nous a été adressée, nulle part est dit « journée sans activité » nous soutenons cette action car tout le monde est victime mais je demande aux commerçants de se lancer dans leurs activités, » a-t-il dit.
Notons que selon nos sources la même situation de paralysie des activités est signalée dans plusieurs coins du Territoire de Fizi notamment à Mboko, Fizi centre et Misisi.
Bahome Sadi François