La ville d’uvira passe sous la menace : plus de cinq assassinats ciblés ont été enregistrés en l’espace de deux semaines.
Depuis la chute de Kamanyola aux mains des rebelles AFC/M23, la ville vit dans l’isolement, coupée du reste du Sud-Kivu via la RN5, un axe stratégique désormais paralysé. Les échanges commerciaux sont suspendus, la sécurité se dégrade… et les assassinats se multiplient.
« Plus de cinq cas d’assassinats en moins de trois semaines ont été signalés dans les trois communes de la ville d’Uvira », alerte Emmanuel Abedi Pascal, coordonnateur du Mouvement Citoyen Machozi ya Raïya (MCMR-RDC). Contacté par Fizinews24.info, il pointe du doigt une nouvelle forme d’insécurité : des règlements de comptes sanglants et ciblés.
Les faits sont glaçants.
Au quartier Songo, deux personnes ont été tuées par balles fin avril.
Le 11 mai, à Kimanga, M. Angola Shushira tombe sous les balles.
Le 15 mai, Maître Pascal Baraka, du Tribunal de grande instance d’Uvira, est abattu à Nyamianda.
Le 16 mai, à Mulongwe, Papa Sange Kinyungu meurt dans une explosion de grenade.
Toujours à Nyamianda, dans la nuit du 15 au 16 mai, 12 coups de feu retentissent, semant la panique.
« Nous sommes profondément attristés. Aucun des auteurs de ces crimes n’a été arrêté », déplore Emmanuel Abedi Pascal, qui demande des enquêtes urgentes.
« Garantir la sécurité est une priorité absolue », insiste-t-il.
La population est appelée à la vigilance, mais aussi à collaborer avec les autorités. Sans encadrement adéquat, certains jeunes, malgré leur patriotisme face à l’agression rwandaise, risquent de basculer dans l’illégalité.
Salumu Msafiri Modeste