La population du territoire et de la ville d’Uvira est en détresse face aux affrontements répétés entre les FARDC et les groupes Wazalendo. Depuis trois semaines, les tirs nourris de balles lourdes et légères secouent les quartiers, plongeant les habitants dans une peur constante. « Nous sommes fatigués par le comportement de nos FARDC et Wazalendo », a dénoncé Dunia Amisi, coordinateur national du mouvement citoyen Machozi ya Raiya (MCMR-RDC), lors d’une interview téléphonique accordée à Fizinews24.info. Selon lui, ces tensions sont provoquées par une tentative d’intégration forcée des Wazalendo dans les rangs de l’armée, sans dialogue ni cadre clair.
Les civils paient le prix fort de cette instabilité. Des balles perdues atteignent régulièrement des innocents, provoquant la panique parmi les parents et les élèves. « Certains enfants ne peuvent plus rentrer chez eux après l’école, et les agriculteurs n’osent plus rejoindre leurs champs », rapporte le MCMR-RDC. La psychose s’installe dans les foyers, tandis que les autorités, pourtant alertées à plusieurs reprises, demeurent silencieuses face à cette urgence sécuritaire.
Le MCMR-RDC affirme avoir multiplié les appels à l’endroit des autorités compétentes, mais sans résultat. « La situation est traitée comme un non-événement », a regretté Dunia Amisi. En réaction, le mouvement lance un ultimatum de sept jours aux autorités pour qu’une solution concrète soit trouvée. Faute de réponse, une campagne de sensibilisation au confinement citoyen sera engagée afin de protéger les vies humaines.
À travers cet appel, le mouvement citoyen Machozi ya Raiya exhorte la population d’Uvira à ne pas baisser les bras. « La sécurité de notre ville nous concerne tous », conclut Dunia Amisi. Cette initiative vise à attirer l’attention nationale et internationale sur la situation sécuritaire alarmante d’Uvira, un enjeu majeur pour la paix dans le Sud-Kivu.
Salumu Msafiri Modeste