Plus de trois mois après les actes de vandalisme survenus en février dernier, les bureaux de l’antenne de la CENI à Uvira demeurent fermés.
contacté par la rédaction de Fizinews24.info,
Mussa Ali Rutamu, Coordinateur provincial du Mouvement citoyen Machozi ya Raïya (MCMR-RDC) a indiqué que les violences avaient été perpétrées par certains militaires des FARDC, identifiés comme appartenant au groupe communément appelé « Guépards ». Les installations de la CENI avaient été gravement endommagées : équipements électoraux, archives, bureaux et même le groupe électrogène, tous détruits et criblés de balles. Le bâtiment est actuellement vide, sans aucun banc ni même visibilité.
Alors que plusieurs institutions publiques victimes des mêmes actes, telles que la mairie, la DGM ou encore le parquet, ont repris leurs activités, la CENI, elle, reste inopérante. Une situation qui plonge de nombreux citoyens dans une insécurité administrative et sociale grandissante.
Privés du service de duplicata, les habitants ayant perdu ou s’étant fait voler leur carte d’électeur se retrouvent sans aucun moyen d’identification, dans un contexte sécuritaire fragile. Certains sont même injustement perçus comme des menaces à la paix et à la souveraineté nationale, faute de ce précieux document. De même, les agents de cette antenne se retrouvent jusqu’à présent sans emploi, sans revenu et sans perspective claire de reprise, a-t-il ajouté.
Face à cette situation, le mouvement citoyen machozi ya rahiya (MCMR-RDC), lance un appel pressant aux autorités provinciales et nationales afin que la réouverture de la CENI à Uvira soit inscrite parmi les priorités gouvernementales, en dotant l’antenne des moyens financiers nécessaires à son fonctionnement. Il en va du droit des citoyens à l’identité, à la mobilité et à la participation à la vie démocratique du pays, a conclu Mussa Ali Rutamu.
Salumu Msafiri Modeste