Dans le cadre de la campagne Bâtissons la Paix Amani, le Réseau des journalistes de Fizi-Baraka (REJFI) a salué la manière dont les différentes communautés ethniques cohabitent pacifiquement dans la ville de Baraka. L’organisation appelle les populations locales à continuer de promouvoir la solidarité pour renforcer une paix durable.
Dans un entretien accordé à Fizinews24.info, Jonas Seba Mkyabela, coordinateur du REJFI, s’est dit satisfait de la collaboration étroite entre les habitants de différentes ethnies dans la région :
« Baraka est une ville cosmopolite, où vivent des personnes issues de plusieurs communautés. Nous, en tant que journalistes vivant ici, observons que malgré quelques propos qui pourraient diviser, la population continue de vivre dans l’unité. Des réunions sont régulièrement organisées, permettant aux gens de se retrouver, même ceux issus de mutuelles différentes, que ce soit lors d’anniversaires ou de mariages. Cette dynamique renforce la cohésion, la solidarité et surtout la paix. Et sans paix, aucune communauté ne peut prospérer. »
Il a poursuivi en comparant la construction de la paix à celle d’une maison :
« La paix se construit comme une maison, pierre après pierre, avec du ciment et des briques. C’est dans cette optique que nous avons lancé la campagne Bâtissons la Paix. Sans paix partagée, il n’y a pas de tolérance possible entre les peuples. »
Le REJFI lance un appel pressant aux communautés vivant à Baraka à préserver cette paix sans hypocrisie, en dépassant les clivages ethniques :
« Un individu mauvais dans un groupe ne signifie pas que toute la communauté l’est. Il faut éviter les généralisations. La paix exige le pardon mutuel, même si des blessures du passé subsistent. Il est important de ne pas juger un groupe entier sur les actes d’un seul. »
Enfin, Jonas Seba Mkyabela appelle les habitants de Baraka à maintenir un bon climat de collaboration pour construire une paix durable :
« Nous encourageons les habitants à continuer de vivre ensemble dans l’unité, en privilégiant le dialogue en cas de conflits. C’est par la résolution pacifique des différends que Baraka pourra progresser, surtout dans ce contexte où la peur grandit à cause des violences liées aux groupes armés comme le M23/AFC. Le dialogue est la voie vers le retour de la paix », a-t-il conclu.
Salumu Msafiri Modeste
