La ville de Baraka a été brièvement secouée ce mercredi 3 septembre 2025 par une paralysie des activités socio-économiques, avant un retour progressif à la normale en début d’après-midi.
Selon les témoignages recueillis sur place, les activités ont été interrompues entre 10 heures et 12 heures locales. Aucune violence ni incident majeur n’a été signalé pendant cette période.
Des boutiques et autres commerces, notamment les zémboules (mototaxis), sont restés fermés et suspendus. Certains parents, gagnés par la psychose, se sont précipités pour récupérer leurs enfants dans les écoles, tant publiques que privées.
Cette perturbation fait suite à une mobilisation des résistants Wazalendo, qui, à bord de motos, ont fait du porte-à-porte dans plusieurs bureaux administratifs de l’État congolais, demandant la suspension des activités. Ce geste visait à manifester leur solidarité avec les habitants de la ville d’Uvira, également en ébullition.
À Uvira, la population et des résistants Wazalendo protestent contre la réaffectation du général Olivier Gasita, récemment du retour au poste de commandant second de la 33ᵉ région militaire, chargé des opérations et renseignements au Sud-Kivu. Ils exigent son départ immédiat.
À Baraka, les activités ont progressivement repris aux alentours de 13h30. Dans la soirée, une présence renforcée des FARDC, des résistants Wazalendo et de la Police nationale congolaise (PNC) a été observée à divers endroits stratégiques de la ville, afin de rassurer la population et protéger les biens des paisibles citoyens.
Rappelons que des tirs nourris ont été entendus entre 21h28 et 22h54 dans la ville de Baraka, pour des raisons qui demeurent encore inconnues.
Salumu Msafiri Modeste
