Les calvaires que vivent les familles de militaires des FARDC ne datent pas de la prise de Bukavu en février par l’AFC/M23. Ce n’est pas un fait nouveau : ils existent depuis longtemps, à des degrés divers, au fil des mois et des années.
Contacté par la rédaction de Fizinews24.info, Dunia Amisi Anwema, coordinateur national du mouvement citoyen Machozi ya Rahiya (MCMR-RDC), a indiqué qu’aujourd’hui, sous occupation des rebelles, les conditions socio-économiques de ces familles atteignent un niveau critique, encore plus misérable que par le passé. Elles sont dans l’impossibilité totale de subvenir à leurs besoins vitaux : la famine, la scolarisation des enfants, le logement sont autant de graves problèmes auxquels elles font face au quotidien.
Les militaires désarmés et leurs familles restés à Bukavu sont d’autant plus impactés que ceux qui ont fui vers Uvira, où ils perçoivent au moins encore leurs soldes. Ceux restés à Bukavu vivent dans une misère extrême. Certains ne parviennent à se nourrir qu’après avoir quémandé toute la journée dans la ville ; d’autres survivent à peine grâce à des envois d’argent de proches se trouvant dans des zones non occupées et économiquement plus stables.
Face à cette triste réalité et à l’urgence de la situation, le mouvement citoyen Machozi ya Rahiya (MCMR-RDC) appelle toutes les organisations non gouvernementales opérant à Bukavu à ouvrir leurs portes à ces familles, en leur apportant des aides alimentaires et non alimentaires. Il appelle également le gouvernement congolais à intensifier ses actions diplomatiques, politiques, sociales, économiques et militaires, afin de libérer les territoires et villes sous occupation, en proie à une insécurité croissante sur tous les plans, a conclu Dunia Amisi Anwema.
Salumu Msafiri Modeste