Le chef de secteur de Ngandja, Akili Bernard Cosmos, se dit profondément choqué par une série d’audios circulant sur les réseaux sociaux, l’accusant de s’être approprié de l’argent destiné aux autorités coutumières. Ces fonds auraient été versés par une société minière chinoise opérant dans la région.
Plusieurs enregistrements largement partagés sur les réseaux sociaux mentionnent le chef de secteur de Ngandja ainsi que l’administrateur du territoire de Fizi, les accusant d’avoir utilisé à des fins personnelles des sommes provenant de cette compagnie chinoise.
Interrogé par Fizinews24.info, Akili Bernard Cosmos a d’abord tenu à rappeler le rôle des redevances coutumières, comme il l’explique :
« En tant que chef de secteur, j’ai suivi avec attention les deux audios envoyés par M. Amisi Mwanuke, qui m’accusent d’être parmi ceux qui “mangent” l’argent de la société chinoise à Lulimba. La vérité, c’est que beaucoup ne comprennent pas ce qu’est la redevance coutumière. C’est un droit financier accordé aux chefs coutumiers pour l’exploitation de leurs terres. En tant que chef de secteur, je ne gère pas cet argent, je ne le connais pas et je ne l’ai jamais vu », a-t-il déclaré.
Sur un second volet, le chef de secteur dit avoir été surpris par ces accusations, qu’il attribue à des tensions locales persistantes :
« Si mon nom a été cité, c’est parce que je suis intervenu pour résoudre un conflit communautaire entre les villages Balele’wa et Balala. La représentativité communautaire revient aux chefs de village et de groupement. La loi organique ne reconnaît pas la fonction de “capita”. Lorsque j’ai entendu ces audios, j’ai été très surpris. Pour moi, c’est un problème alimenté par deux partis politiques, l’UDPS et l’APOCEM. Nous, au pouvoir, ne sommes pas là pour jouer : nous sommes là pour servir. Je n’ai jamais reçu le moindre argent ou aide de la société chinoise », a-t-il ajouté.
Malgré la gravité des accusations, Akili Bernard Cosmos affirme pardonner l’auteur des audios, tout en l’invitant à s’informer sur les règles du métier journalisme :
« À Monsieur. Amisi Mwanuke, je dirai ceci : avant d’être chef de secteur, j’étais journaliste professionnel. Maintenant je dirige une communauté et je lui pardonne. Mais je lui demande de suivre une formation pour comprendre ce qu’est réellement le journalisme, car ce qu’il fait n’en est pas », a-t-il insisté.
Enfin, Akili Bernard Cosmos assure que ces rumeurs n’entraveront pas ses projets de développement au profit de la population :
« Mon objectif principal reste le développement. Mais ce développement est impossible s’il y a des conflits et des troubles dans mon secteur. Que certains parlent ne me fera pas reculer. Beaucoup pensent que la politique est un lieu où l’on s’enrichit. Je demande plutôt aux gens d’aller vérifier auprès de la société chinoise si le chef de secteur prend de l’argent et signe des documents », a-t-il conclu.
Salumu Msafiri Modeste
