Le médecin-directeur de l’Hôpital général de référence de Fizi, Dr Achacha Eshisombe Freuz, a exprimé sa satisfaction quant à l’appui matériel et médical fourni par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). C’était ce jeudi 31 juillet 2025 à 10h, lors d’une visite guidée organisée à Fizi centre, chef-lieu du territoire.
Dans le cadre de son intervention dans cet hôpital situé en territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, le CICR prolonge son projet de prise en charge des blessés par armes. Toutefois, une partie de l’équipe a été réduite, en raison de contraintes budgétaires et de la durée du projet. Les activités se poursuivront désormais à distance, avec un appui technique encore présent sur place.
Un appui salué par la direction de l’hôpital
Lors d’une interview accordée à la rédaction de Fizinews24.info, Dr Achacha Eshisombe Freuz s’est réjoui de l’implication du CICR et est revenu sur les avancées du projet lancé il y a trois mois. Il a mentionné les départements de kinésithérapie, des urgences, d’hospitalisation et du laboratoire comme principaux bénéficiaires :
« Le CICR change complètement la donne à l’Hôpital général de référence de Fizi. Grâce à cette intervention, les soins sont désormais gratuits pour tous les blessés par armes, en plus des repas fournis aux patients hospitalisés et à leurs accompagnants », a-t-il déclaré.
Dr Achacha Eshisombe Freuz a également souligné la fourniture d’équipements médicaux adaptés, notamment pour les services de chirurgie, d’urgences, de stérilisation, de radiographie et de pharmacie, dédiés spécifiquement à la prise en charge des blessés :
« C’est une immense joie. Cet appui permet à notre hôpital d’atteindre un niveau de prestation proche des standards internationaux. En seulement trois mois, un travail remarquable a été accompli. Le personnel a également été formé par le CICR pour assurer la continuité du service », a-t-il ajouté.
Malgré la réduction des effectifs expatriés, il assure que la continuité est garantie par la présence du personnel local formé, et par la disponibilité du matériel et des médicaments.
« Le CICR n’est pas parti. Le projet est prolongé jusqu’en décembre 2025. En cas de situation complexe, comme une craniotomie, le CICR reste disponible pour l’évacuation médicale. J’invite toutes les victimes de blessures par armes à venir se faire soigner gratuitement à l’hôpital », a-t-il rassuré.
Un projet structurant dans une zone de conflit
Le médecin-directeur a par ailleurs exhorté le personnel impliqué dans le projet à maintenir un haut niveau d’engagement pour garantir une prise en charge de qualité, conforme aux normes en vigueur.
Situé dans une zone fortement touchée par les conflits armés, l’Hôpital général de référence de Fizi fait face à d’énormes besoins médicaux, avec des infrastructures souvent vétustes. Le CICR a ainsi identifié cet établissement comme stratégique dans la réponse aux blessés de guerre, d’où le lancement d’un projet chirurgical d’urgence visant à renforcer durablement le système de santé local.
Depuis mai 2025, le projet a permis :
un approvisionnement régulier en médicaments,
un soutien alimentaire aux patients hospitalisés,
la formation technique du personnel de santé,
la réhabilitation du bloc opératoire,
l’installation de tentes pour le triage des patients,
l’électrification des installations.
« Ce projet, qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, assure une prise en charge complète des blessés par armes », a expliqué Joseph-Ryan Nkoy, chargé de communication du CICR-RDC.
Il a précisé que depuis le début de l’intervention, plusieurs réalisations concrètes ont vu le jour à l’Hôpital de Fizi, notamment la rénovation de la salle post-opératoire et de la pharmacie, ainsi que la mise à disposition d’équipements médicaux de pointe.
Salumu Msafiri Modeste
