La situation sécuritaire demeure préoccupante dans le village de Misisi, situé dans le secteur de Ngandja, territoire de Fizi, au Sud-Kivu. Selon plusieurs sources locales, l’insécurité serait alimentée par la prolifération incontrôlée des armes au sein de la population et la présence de groupes armés incontrôlés dans la région.
Dans un entretien accordé à Fizinews24.info, Masaba Mmunga Flancklin, chef du village de Misisi, a tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation. Il affirme que la circulation massive et non réglementée d’armes met en péril la sécurité des habitants.
« La situation est très inquiétante à Misisi. Nous recensons plus de quatre groupes armés patriotes, dont le CNPSC, les anciens combattants, le groupe FABB, des éléments des FARDC, ainsi que le groupe des patriotes de Braoun. Chaque jour, des incidents sont signalés. Nous multiplions les réunions de sécurité pour rédiger des rapports que nous transmettons aux autorités compétentes. Malheureusement, certains responsables ne réagissent pas à nos alertes. Nous demandons aux autorités de mieux encadrer les éléments des groupes patriotes, notamment lorsqu’ils quittent leurs bases pour se rendre dans les zones habitées », a-t-il déclaré.
Face à cette insécurité persistante, le chef du village appelle les autorités territoriales de Fizi ainsi que celles de la province du Sud-Kivu à intervenir urgemment.
« Si rien n’est fait, la situation risque de dégénérer. Des personnes sont régulièrement pillées, enlevées ou tuées. Chaque groupe armé dispose de ses propres cachots dans la région. Nous demandons aux autorités de prendre contact avec les responsables de ces groupes de wazalendo afin de trouver une solution durable pour restaurer la paix à Misisi », a-t-il ajouté.
La population locale, prise en étau entre ces groupes armés, vit dans la peur constante. Des initiatives de dialogue sont urgemment nécessaires pour éviter une dégradation irréversible de la situation sécuritaire dans cette partie du territoire de Fizi.
Salumu Msafiri Modeste
