Le groupement Basimukuma Sud en territoire de Fizi valide sa convention locale sur la gouvernance des terres et des zones d’exploitation artisanale (ZEA), une avancée vers une paix durable
Plus de quarante participants issus des villages de Mukera, Simbi, Itota et Kananda se sont réunis le 4 juillet 2025 à Mukera pour valider la convention locale sur la gouvernance des terres et des Zones d’exploitation artisanale (ZEA). Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Engager les jeunes et les femmes pour la paix et le développement équitable au Sud-Kivu », mis en œuvre par Femmes Artisanes de la Paix (FAP) avec l’appui du ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne, via IFA/Zivik (P-017/25).

Fruit d’un processus participatif lancé à la suite du dialogue communautaire des 15 et 16 mai 2025, la convention vise à instaurer un cadre inclusif, équitable et pacifique pour la gestion foncière et minière dans le groupement de Basimukuma Sud, situé dans le secteur de Mutambala.
« Cette convention a été rédigée avec vous, pour vous. Il est temps de l’adopter collectivement », a déclaré Louise Rugendeza, cheffe de projet.
Article par article, les participants, jeunes, femmes, chefs coutumiers, autorités locales, représentants des coopératives minières ont lu, commenté et amendé le document dans une atmosphère d’écoute et de respect mutuel.
Contacté par la rédaction de Fizinews24.unfo,
M. Omari Mbuka, chef du village de Mukera, a salué l’initiative :
« Ce document répond à une demande de clarté pour prévenir les conflits », a-t-il déclaré.

Fatuma, artisane d’Itota, a ajouté :
« Pour une fois, on ne parle pas à notre place. Ce texte, nous allons le porter », a-t-elle ajouté.
L’atelier s’est achevé sur une validation consensuelle. La version finale de la convention, enrichie des contributions, est désormais prête pour signature.
Enfin, Songolo Bin Asende, responsable du noyau de Mukera, a conclu :
« Ce n’est qu’un début. Ensemble, nous ferons vivre cette convention sur le terrain », a-t-il conclu.
Mukera pose ainsi les bases d’une gouvernance locale plus inclusive, où jeunes et femmes deviennent des acteurs clés de la paix et du développement.
Salumu Msafiri Modeste
