Menacés par la montée des eaux de l’océan pacifique, 8.750 Tuvaluans soit 80 % de 11.000 habitants que compte Tuvalu ont demandé des visas climatiques à l’Australie.
C’est ce qu’affirme le ministère de l’Intérieur Australien dans une interview accordée à Radio Canada Info ce 27 juillet 2025.
Cet archipel, est de plus en plus exposé à des phénomènes météorologiques violents et à des inondations dévastatrices. Son territoire, qui dépasse rarement les 3 mètres d’altitude, est fortement menacé par l’élévation du niveau de la mer.
Une étude de la NASA publiée en 2023 indique que le niveau de la mer a augmenté de 15 centimètres en 30 ans. Si la tendance se maintient, la majeure partie des terres de cet État insulaire du continent Océanique sera en dessous du niveau de l’eau d’ici 2050.
« Les habitants de Tuvalu sont malheureusement parmi les premiers à être touchés par l’élévation du niveau de la mer. Comme beaucoup d’autres pays en développement, cet archipel n’est pas cellui qui génère la majorité des gaz à effet de serre (GES), mais c’est lui qui en subit les premières conséquences ». Déplore Yannick Hémond, professeur au département de géographie de l’UQAM. « Tout le monde doit participer au grand débat pour déterminer ce qu’on doit faire pour aider ce pays à s’y adapter ». Plaide ce scientifique.
Le HCR alerte face aux effets du changement climatique dans le monde
Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés HCR, plus de 200 millions de personnes pourraient être déplacées à cause des changements climatiques d’ici 2050. Cependant, tous les pays ne sont pas égaux face à cette menace, précise Laurent Lepage, professeur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’université susmentionnée.
Selon lui, les populations les plus privilégiées peuvent mieux s’adapter aux changements climatiques puisqu’elles disposent des ressources pour le faire. Les plus vulnérables, c’est eux qui vont se retrouver dans l’obligation de se déplacer !
L’organisation ELOSAN VISION sonne un cri d’alarme pour des mesures d’adaptation face aux effets du changement climatique en République Démocratique du Congo
« La république démocratique du Congo est parmi les pays déjà touchés par les impacts du changement climatique », alerte Bienvenu ELOCO W’APUTE, coordinateur de l’organisation ELOSAN VISION œuvrant pour la justice climatique en faveur des personnes défavorisées. « Au cours de cinq dernières années, le pays a enregistré des nombreuses inondations, des érosions, la sècheresse, les glissements de terrains…affectant négativement les faibles moyens de substances de populations locales ». Déplore cet activiste de la justice climatique.
Face à cette menace planétaire dont les conséquences se font déjà sentir au niveau local, ELOSAN VISION plaide pour des efforts tant personnels que collectifs.
« Les membres de la société civile et les décideurs politiques tant nationaux qu’internationaux doivent se mettre à l’ordre de batail contre ce défi central de notre siècle en mettant en œuvre des mesures d’adaptation concrètes ». Et d’ajouter « Au niveau local, commençons d’abord par faire une exploitation orthodoxe des ressources naturelles, pratiquons une agriculture durable, conservons la biodiversité locale. Le gouvernement congolais doit mettre en place une politique distributive d’adaptation au changement climatique et les pays développés doivent allouer des moyens pour aider les pays en développement dont la RDC à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre GES et à s’adapter aux impacts du changement climatique tel que convenu dans l’accord de Bakou, en Azerbaïdjan, lors de la COP 29 ». Conclut-il.
La rédaction
