Depuis la soirée de ce mardi 14 Février, le groupe armé mai mai du chef rebelle Mundos et celui de pygmées de monsieur Brown ont débuté les affrontements dans plusieurs villages de secteur de Babuyu territoire de Kabambare au Maniema. Le bilan fait état de trois morts et trois blessés
Les sources de la société civile renseignent que plusieurs villages ont été brûlés lors de ces affrontements.
D’après le président de la société civile dans le secteur de Babuyu, monsieur Lwamba Lusambya Olivier qui livre cette triste nouvelle renseigne que la situation sécuritaire n’est pas jusqu’ici bonne du fait que la population passe la nuit sous la belle étoile suite aux déplacements qu’ils ont été imposés par les éléments de ces deux groupes.
« Je parle avec vous en étant en refuge, les affrontements ont débuté depuis avant-hier et ont pris fin hier, plusieurs villages ont été brûlés notamment Muzinga maloba, Kalonda 2, Mukuka, Mutupeke et même le camp de déplacés internes de Lukolo est parti en fumée. Et ce sont les mai mai de monsieur Mundos qui contrôlent tous les villages. L’acte posé par ces deux groupes armés est très mauvais, ils devraient se mettre ensemble pour les pourparlers et trouver une issue favorable. La population est actuellement en débandade, certains dans des brousses, et les autres se sont dirigés vers les villages qu’ils ont jugés un sécurisés« , a-t-il expliqué
Tout en condamnant les cas de pillages perpétrés par les éléments du chef rebelle Mundos dans les maisons de commerce de Lukolo, ce président de la société civile dresse un bilan de trois (3) morts dont un militaire FARDC, une femme, et un élément de Mundos mais aussi trois blessés du côté Brown.
Cependant il appelle le gouvernement tant provincial que national de venir urgement en aide ces déplacés internes qui mènent une vie extrêmement difficile actuellement en passant la nuit sous la belle étoile.
« Nous demandons à nos autorités locales, notre gouvernement provincial et national de songer à mettre ces deux groupes armés sous une même table afin de leur exhorter le cessez-le-feu car les conflits sont un ennemi grave pour le développement du pays. Nous demandons également aux humanitaires de nous venir en aide avec les assistances en vivres et non vivres car la population déplacée vit vraiment une vie comme s’ils étaient en enfer. Imaginez-vous nous avons de déplacés ici qui avaient fui leurs affrontements l’année passée, encore nous venons de fuire avec eux donc les gens sont vraiment dans une situation inappréciable » renchérit-il.
Pour rappel, la semaine dernière, les sources proches des humanitaires ont évoqué des contraintes sécuritaires et physiques étant un grand blocage pour qu’ils accèdent à l’identification et à l’assistance de ces déplacés. Plusieurs cas de kidnapping sont enregistrés dans ladite zone, ce qui bloque aux humanitaires d’exercer leur travail comme il se doit.
Bahome Sadi François
