L’association des pétroliers du Nord-Kivu et d’autres opérateurs économiques œuvrant dans différents secteurs, ont décrété à partir de ce vendredi 17 mars 2023, une grève sur toute l’étendue de cette province pour dire non à la lourdeur administrative à laquelle ils font face dans l’harmonisation du prix des produits pétroliers à la pompe. Durant la période de la grève, toutes les stations-oil service de la ville de Goma seront fermées ou pourront fonctionner en temps partiel.
Cette décision intervient à la suite d’une réunion que les membres de la dite association ont tenu l’après-midi du mercredi dernier.
Dans une lettre ouverte adressée au gouverneur militaire à l’issue de cette réunion et dont la copie est parvenue à la rédaction de FIZINEWS24.INFO, ces pétroliers sans donner beaucoup de détails sur la motivation de leur décision, déplorent la lourdeur administrative à laquelle ils font face dans l’harmonisation du prix des produits pétroliers à la pompe et demandent l’implication de l’autorité provinciale.
« Il a été décidé ce jour, sans vouloir nous heurter à votre modestie, de sauvegarder le peu encore disponible, de déclencher un mouvement de nos stations oil services pour faire entendre nos voix vu les désastres que nous traversons actuellement« , peut-on lire.
En date du 15 mars 2020, dans la province du Nord-Kivu, la taxe conventionnelle perçue sur le litre du carburant importé était passé de 40 à 60 Franc Congolais (FC). L’option a été levée de commun accord dans les perspectives de contribuer d’avantage à la partie gouvernementale représentée par le gouverneur civile du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, et les opérateurs économiques du secteur pétrolier de Goma.
Une majoration qui avait pour objectif d’adapter le taux de la taxe à la parité entre le dollar et le franc congolais
Certains habitants craignent que la décision prise par les pétroliers impacte négativement sur le transport dans différentes villes de la province du Nord-Kivu.
Idrissa Kasongo