Les informations relayées par la radio okapi parvenues à la rédaction de Fizinews24.info, la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) a connu un tournant dramatique ce 23 janvier 2025 avec la mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-Major Peter Cirimwami Nkuba, lors des affrontements près de Sake,
Le décès du général-major Peter Cirimwami Nkuba, gouverneur militaire du Nord-Kivu a été annoncé dans la soirée de ce vendredi 24 janvier par le général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.
La rébellion du M23, soutenue par l’armée rwandaise, a lancé une offensive sur cette cité stratégique, dernier verrou avant Goma. Dans ce contexte, le général Cirimwami s’est dirigé vers la ligne de front, filmé par ses services aux environs de Mubambiro, pour soutenir et motiver les troupes. Cependant, c’est lors de cette mission qu’il a été tué.
Les rumeurs concernant sa mort ont rapidement circulé jeudi soir, avant d’être confirmées le lendemain par plusieurs sources, dont la chaîne France 24. Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, a annoncé la disparition du général sur son compte X, précisant qu’il avait été tué à Kasengezi alors qu’il s’y rendait pour une séance photo au front. Cette déclaration, faite sans la moindre compassion, a soulevé une vague de consternation dans le pays.
Par ailleurs Peter Cirimwami, nommé gouverneur intérimaire du Nord-Kivu en septembre 2024, était un officier de terrain aguerri, ayant commandé des opérations majeures contre des groupes armés dans la région. Avant sa nomination à la tête de la province, il avait dirigé l’opération Sukola 1 contre les Forces démocratiques alliées (ADF) et Sokola 2 contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Sa carrière militaire, marquée par des succès contre les groupes armés dans l’est du pays, avait fait de lui une figure incontournable dans la lutte contre l’insécurité dans cette région.
Le général Cirimwami avait également une réputation d’homme de terrain, ce qui lui avait permis de maintenir une certaine stabilité au sein des forces congolaises face aux rebelles du M23. Cependant, il était régulièrement accusé par Kigali et le M23 d’être le principal lien entre l’armée congolaise et les FDLR, ce qui avait exacerbé les tensions dans la région. La disparition de ce leader militaire marque une nouvelle étape dans la guerre civile qui secoue le Nord-Kivu et laisse présager une escalade des violences dans cette zone stratégique.
Salumu Msafiri Modeste
