La tension demeure à son paroxysme dans plusieurs localités des territoires d’Uvira, de Walungu et de Kabare, au Sud-Kivu. Les combats opposent les rebelles de l’AFC/M23 aux Forces armées de la RDC, épaulées par les Wazalendo. Certaines sources locales évoquent également la présence de militaires burundais sur les lignes de front. Cette nouvelle dégradation sécuritaire intervient alors qu’un accord de paix entre Félix Antoine Tshisekedi et Paul Kagame doit être signé ce jeudi 4 décembre 2025 à Washington, en présence du président américain Donald Trump.
Le principal théâtre des hostilités se situe entre Kamanyola et Katogota, deux agglomérations séparées d’environ dix kilomètres et sous contrôle des rebelles depuis plusieurs mois. Plus au sud-est, la cité de Luvungi reste un bastion défendu par les FARDC et les Wazalendo. Point stratégique majeur, cette position fait barrage à une avancée de l’AFC/M23 vers Uvira, située à près de soixante-quinze kilomètres. Depuis la matinée de ce mercredi 3 décembre, les combats se sont intensifiés le long de cette bande frontale, provoquant un afflux de déplacés : une partie des habitants de Kamanyola se réfugie vers Bugarama au Rwanda, tandis que ceux de Luvungi tentent de rejoindre des villages voisins.
Des affrontements sont également signalés dans la chefferie de Kaziba, en territoire de Walungu. Une zone demeure sous la coupe des rebelles, tandis que l’autre est tenue par les FARDC appuyées par les Volontaires de Défense de la Patrie. Des témoins affirment que les combattants de l’AFC/M23 tentent de contourner les positions loyalistes pour rejoindre Luvungi, enjeu stratégique déterminant pour contrôler l’axe vers le sud. Le bilan provisoire fait état d’au moins vingt-trois civils tués.
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