Quatre blessés et plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés ce lundi 12 décembre 2022 dans une manifestation des élèves en colère après la mort de leur collègue à Fizi centre, chef-lieu du territoire du même nom dans la province du Sud-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon nos sources contactées sur place, indiquent que tout a commencé lorsque les bleu-blanc ont envahi le lieu du deuil et boucher le tombeau qui était préparé par la famille pour l’enterrement du défunt en cherchant son grand-père pour en finir avec lui. Ces derniers ont été premièrement maîtrisés par l’abbé qui les a demandé d’apaiser les émotions car, la mort est naturelle.
Quelques heures après, ces derniers se sont retrouvés dans l’incapacité de pratiquer ce conseil leur prodigué par ce serviteur de Dieu et provoquer les troubles en jettant les pierres sur les participants au deuil.
Ces mêmes sources renseignent que quatre personnes ont été blessées et deux maisons détruites lors de ces échauffourées.
La nouvelle société civile Congolaise du territoire de Fizi à travers son coordonnateur Territorial monsieur Ngoma ALIMASI a condamné ce comportement des élèves et la police qui est restée sans réaction pour disperser ces élèves.
« Vraiment ça c’est un acte de barbarie parce que ce n’est pas normal d’attribuer chaque mort à une personne. Nous sommes tellement contre la justice populaire. Ils ont fait un mauvais acte. C’est Dieu qui a créé la mort, mais le fait d’arriver au niveau de destructions des maisons, la chasse à l’homme et d’autres actes. Nous avons déploré ça et nous le condamnons. Cet un acte inhumain qu’on ne peut jamais souhaiter de voir sa continuité, » a-t-il dit.
Celui-ci regrette la façon dont la police se sont comportée face à cette situation car, selon lui, malgré plusieurs appels téléphoniques pour venir calmer la situation, elle est restée sans aucune réaction.
« Il y a eu une grande faiblesse de sa part. Nous avons commencé à appeler la police depuis 11h, et nous les avons présenté cette situation et solliciter leur intervention mais aucun élément n’est arrivé au lieu du drame, donc j’ai conclu qu’à Fizi on n’a pas la police car ce n’est pas la première fois qu’on l’alerte sans qu’ils n’interviennent, » déplore-t-il.
Notons que les cas de justice populaire commis par les élèves sont souvent signalés dans le territoire de Fizi. La semaine dernière, un autre homme a été tué par les élèves après la mort de son fils dans le village Sebele.
Bahome Sadi François
