Une réunion extraordinaire réunissant toutes les couches de la population dont les chefs coutumiers et certains représentants de coopératives minières oeuvrant dans cette entité convoquée et présidée par le chef de secteur de Ngandja, se tient depuis ce jeudi 07 novembre 2024 à Lubondja chef lieu du secteur.
Songer à élaborer un cahier des charges pour garantir que la population locale bénéficie des richesses issues de l’exploitation minière menée par des entreprises chinoises est Parmi les objectifs des ces assises. Ce cadre d’échange a rassemblé des jeunes, des coopératives minières, des sociétés civiles et des chefs coutumiers du secteur de Ngandja.
Dans une interview accordée à la rédaction de Fizinews24.info, le chef de secteur de Ngandja, Monsieur Akili Bernard déplore la façon dont les entreprises chinoises exploitent l’or dans son entité sans signature des cahier décharge avec la population locale,
» Depuis l’arrivée des entreprises chinoises en juin dernier, les habitants de Ngandja dénoncent des pratiques opaques et des dommages environnementaux causés par les activités minières.les citoyens ne voient aucun développement tangible, et les entreprises continuent de dégrader notre environnement sans apporter d’avantages à la communauté locale », a-t-il dit. Tout en précisant que ce cadre sera sanctionné par la formation des recommandations concrètes pour résoudre cette crise et apaiser les tensions de la population.
« Nous croyons fermement que de telles rencontres permettent de trouver des solutions durables pour notre population ». Espère Monsieur Akili Bernard.
Les chefs coutumiers, dont Mulela Bantu, chef du groupement de Basikasilu et Masaba Franklin chef du village de Misisi, ont exprimé leur frustration face à l’attitude des entreprises chinoises.
« Ces entreprises opèrent sans respecter les autorités locales ni les engagements signés. Elles prétendent verser des taxes coutumières, mais ces fonds n’ont aucun impact sur le développement » a démantelé le chef de secteur de Ngandja.
Il a également annoncé la création d’une commission mixte composée de diverses couches sociales pour surveiller les activités minières et garantir leur conformité aux lois locales.
De son côté, Amisi Matongo Christophe, président du Conseil de la jeunesse de Lulimba, regrette l’exclusion des jeunes de Ngandja dans les processus de négociation avec les entreprises.
« Les chefs locaux ont signé des conventions sans consulter la jeunesse ou les coopératives. Nous demandons une implication équitable de tous les acteurs ». déplore-t-il
Par ailleurs, Balange Bin Ùmbe Héritier Gentil, coordinateur de la Nouvelle Société Civile, a condamné les pratiques des entreprises chinoises, qu’il qualifie de « pillage des minerais
« Nous exigeons le respect des engagements pris par ces entreprises. En cas de non-respect, nous prendrons des mesures légales pour défendre les droits de notre communauté », a-t-il déclaré.
Cette réunion marque une étape importante dans la gestion des conflits liés à l’exploitation minière à Ngandja. Les recommandations finales issues de ce cadre permettront d’encadrer ces activités pour qu’elles profitent réellement à la population locale.
Alors que les tensions restent palpables, les habitants de Ngandja attendent des actions concrètes. La réunion qui se poursuit jusqu’au vendredi 8 novembre pourrait ouvrir la voie à une gestion plus inclusive et transparente des ressources minières, contribuant ainsi au développement durable du secteur.
Salumu Msafiri Modeste