La population du village Lweba dans le groupement de Basimunyaka Nord, secteur de Tanganyika en territoire de Fizi a répondu massivement à l’appel d’une journée ville morte décrétée par la société civile dudit groupement ce mardi 31 Janvier 2023, pour exiger la suppression de la barrière nocturne érigée par le 222è bataillon de réaction rapide basé à Mboko.
Selon les sources de la societé civile, l’effectivité de cette journée a été respectée à cent pour cent (100%) car toutes les activités ont été paralysées.
D’après le président de.la société civile dans le groupement de Basimunyaka Nord basé à Lweba, monsieur Wilondja Katembo, qui livre cette information renseigne que cette journée sans activités s’est passé dans une accalmie car aucun incident n’a été enregistré. Il fustige le comportement des éléments de FARDC qui ont enlevé les barricades qui étaient en cours de route pour bloquer la circulation dans ce village.
« La journée sans activités dans le groupement de Basimunyaka Nord, est bien passée parce que la population a répondu positivement à notre appel. Le marché n’a pas fonctionné, les écoles également, et même la circulation était bloquée. Aucune moto n’a été permise de passer dans la route nationale numéro 5. Nous avons été étonné de voir quelques éléments de l’armée qui sont arrivés et démanteler quelques barricades qu’on avait il installé pour bloquer la circulation. Le commendant 222è bataillon de réaction rapide est arrivé à Lweba et tenir un échange avec les couches sociales, seulement il a dit qu’à partir de 17h30 les conducteurs des engins roulants peuvent passer nuit à Lweba« , a-t-il expliqué.
Cette activité a poussé le commendant du 222 è bataillon basé à Mboko, le colonel Wembolua Katako Jean Pierre de se rendre à Lweba pour s’enquérir de la situation et conscientiser la population locale.
« Effectivement, je suis arrivé à Lweba pour attendre les doléances de la population. Ils m’ont dit qu’ils ont deux problèmes entre autre, les mesures que notre hiérarchie a prise de suspendre toute circulation au delà de 17h30 pourquoi elles continuent alors qu’elles étaient prises uniquement pour les fêtes de fin d’année ; Je les ai dit que je suis à l’échelon inférieur je ne peux donner aucun ordre à ma hiérarchie. Imaginez-vous la population réclame la suspension de ces mesures alors que les cas de vols à mains armées n’ont pas encore cesser. Ils m’ont ensuite dit que les conducteurs de véhicules qui arrivent pendant ces heures, corrompent les militaires, j’ai demandé une seule preuve mais personne ne me l’a donné. J’ai instruit le commendant compagnie se trouvant à Lweba de laisser ces pratiques si jamais elles sont effectives, » a-t-il dit.
Cet officier supérieur de l’armée demande la société civile de collaborer toujours avec l’armée et ne pas avoir l’habitude de procéder aux actes sans demander son avis quant à un dossier sécuritaire.
« Dans cet échange, j’ai proposé à la population de remplacer les militaires qui se trouvent à Lweba pour leur envoyer d’autres, mais ils ont refusé en disant que ces éléments maintiennent bien leur sécurité…Comme numéro 1 de l’armée dans cette zone j’ai appelé le capitaine, les chefs de quartiers, les acteurs de la société civile, et toute la population. Ils m’ont jetté de fleurs. Je les ai même partagé mon numéro de téléphone pour me contacter en cas de besoin. Seulement je demande à la société civile de collaborer avec l’armée, qu’elle ne se fasse pas opposant de l’armée. » renchérit-il.
Pour rappel depuis plus d’un mois la délégation provinciale a séjourné en territoire de Fizi pour supprimer toutes les barrières payantes érigées par l’armée et même celles érigées illégalement par les entités sur la route nationale numéro 5.
Bahome Sadi François