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Sud-Kivu : la ville d’uvira secouée par une crise numérique inquiétante, le MCMR-RDC tire la sonnette d’alarme

Par Red.fizinews
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La ville d’uvira située dans la province du sud-kivu, traverse une crise numérique sans précédent. Le mouvement citoyen Machozi ya Raïya (MCMR-RDC ) tire la sonnette d’alarme face à l’insécurité numérique croissante, causée par des coupures répétées des réseaux de télécommunications. Depuis le 24 mars 2025, les connexions Internet sont devenues instables, affectant tous les opérateurs Airtel, Vodacom, Orange et Affricel. « Nous dénonçons avec force une situation qui pénalise toute une population connectée, en plein contexte de guerre », déclare Mussa Ali Rutamu, coordinateur provincial du mouvement dans une interview téléphonique accordée à la rédaction de Fizinews24.info.

Dans une ville où commerçants, fonctionnaires, journalistes, chauffeurs ou encore créateurs de contenu numérique dépendent d’une connectivité fluide, la situation devient critique. « Sans réseau, c’est tout un quotidien qui s’écroule », a résumé un habitant local. Les pannes en cascade ont d’abord touché Affricel, déjà hors service depuis plus d’un mois, avant d’atteindre successivement Airtel, Vodacom, puis Orange. Des migrations massives d’un opérateur à l’autre, une flambée du prix des cartes SIM, et une frustration générale autour des forfaits qui expirent sans usage.

« Ce ne sont pas que des mégas ou des unités perdues, c’est une jeunesse numérique qu’on sacrifie », a martelé Mussa Ali Rutamu. Les artistes, les vendeurs de crédits, les ingénieurs et petits entrepreneurs voient leurs activités paralysées, leurs revenus baisser. Les banques, elles aussi, subissent les conséquences de ces interruptions : retraits d’argent impossibles, transactions en ligne bloquées. À cela s’ajoute une perte de confiance généralisée envers les opérateurs, qui ne proposent ni compensation ni explication transparente.

En plus de nuire à l’économie locale, cette précarité numérique affecte aussi la démocratie. « Quand le réseau tombe, c’est l’accès à l’information qui s’éteint », a déploré Mussa Ali Rutamu. Et bien que les réseaux sociaux regorgent de fausses informations en période de conflit, leur absence prive également les habitants d’uvira de plateformes d’expression et de mobilisation citoyenne. Un problème grave dans un contexte déjà tendu par les violences armées à l’Est de la RDC.

Le MCMR-RDC appelle à une réaction rapide de la Société Congolaise de Poste et Télécommunications (SCPT) et du ministère concerné. « Il est temps de garantir une connexion minimale, stable et sécurisée pour tous », insiste la coordination provinciale du MCMR-RDC. La restauration de l’infrastructure numérique est désormais vue comme un besoin vital, autant que la sécurité physique, dans cette région durement touchée par la guerre et l’isolement.

Salumu Msafiri Modeste

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