Lors d’une interview téléphonique accordée à fizinews24.info, Samy Kalondji Badibanga, administrateur du territoire de Fizi présent sur place , a indiqué que dans un geste inédit, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a procédé à une première rétrocession publique des fonds aux entités territoriales décentralisées, comme il avait expliqué :
» C’est dans une initiative sans précédent, que le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a orchestré dimanche 8 septembre 2024, un meeting au Stade La Concorde de Kadutu pour remettre des fonds aux entités territoriales décentralisées. Ce geste marque le début d’une démarche ambitieuse visant à dynamiser le développement local dans la région » a-t-il dit.
Lors de cette rencontre de rédevabilité, Jean Jacques Purusi a alloué une première tranche de 30.000 dollars à six entités territoriales, sur une enveloppe totale de 60.000 dollars. Les territoires de Shabunda, Kalehe, Uvira (territoire et ville), Fizi ainsi que la ville de Baraka sont les premiers bénéficiaires de cette initiative. « Cette rétrocession est un pas crucial vers une autonomie accrue de nos entités locales, » a affirmé Jean Jacques Purusi dans son discours. Il a souligné que ces fonds sont destinés à soutenir des projets spécifiques visant à améliorer les conditions de vie des populations locales.
Ce dernier a appelé les autorités locales à faire preuve de transparence et de responsabilité dans la gestion des fonds. « Il est impératif que les fonds soient utilisés de manière efficace pour des projets qui bénéficieront réellement aux communautés, » a-t-il déclaré. Il a également encouragé une décentralisation plus poussée des ressources, demandant aux maires et administrateurs des territoires de redistribuer les fonds de manière équitable. « Nous devons nous-mêmes développer nos entités, » a-t-il insisté.
Toutefois, cette initiative n’a pas été exemptée de critiques. Certains observateurs jugent la somme allouée comme insuffisante pour couvrir les besoins des entités territoriales et financeraient difficilement un projet unique de grande envergure. Des voix se sont élevées pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une démarche populiste. « Cette rétrocession est un premier pas, mais elle est loin d’être suffisante pour résoudre les défis structurels auxquels ces territoires font face, » a commenté un analyste local.
Malgré ces critiques, la décision a été largement saluée par une partie de la population, qui y voit un signe positif de la volonté du gouverneur d’appuyer la décentralisation et le développement local. Jean Jacques Purusi a assuré que cette rétrocession n’est que le début d’un processus continu, promettant d’autres actions pour renforcer le développement des territoires du Sud-Kivu.
À présent, l’attention se tourne vers les autorités locales pour évaluer la mise en œuvre effective des projets financés et mesurer l’impact réel de cette initiative sur le terrain.
Salumu Msafiri Modeste
