Accueil » Sud-Kivu : le RLPC dénonce la multiplicité des Barrières illégales à Fizi et uvira

Sud-Kivu : le RLPC dénonce la multiplicité des Barrières illégales à Fizi et uvira

Par Red.fizinews
0 comment

Le territoire de Fizi, au Sud-Kivu, est confronté à une multiplication alarmante des barrières illégales. Ramazani wa Ramazani Yves, président du Réseau Local pour la Protection des Civiles (RLPC), l’a dénoncé et indique que , ces pratiques abusives exercent une pression financière excessive sur les usagers des différents axes routiers.

Dans une interview accordée à Fizinews24.info, ce mercredi, Ramazani wa Ramazani Yves a exposé les résultats d’une enquête menée sur les différentes barrières établies le long de la route nationale numéro 5 à Fizi. Il a révélé : « Nous avons constaté la présence de 13 barrières mises en place par les soldats FARDC, où chaque usager doit payer 1000 FC par barrière. La police de circulation routière (PCR) a érigé 9 barrières, avec une taxe de 2000 FC par moto et cela par jour. De plus, il y a 7 barrières installées par des groupes locaux ( les wazalendo ) de Makobola à Nyange, où les frais varient de 500 à 1000 FC. »

L’enquête a également révélé des pratiques similaires dans d’autres régions. Ramazani wa Ramazani Yves a poursuivi ,

« De Fizi centre à Mikenge et autour de Minembwe, nous avons trouvé 8 barrières gérées par les FARDC, chacune nécessitant un paiement de 1000 FC. Quatre barrières étaient sous contrôle des groupes locaux, avec un tarif de 1000 FC par passager, tandis que deux barrières très actives, contrôlées par les Twiganiro, demandaient 2000 FC ou un paquet de cigarettes ou du jus. » a-t-il dit.

À Uvira, la situation est également préoccupante. « Nous avons observé 6 barrières contrôlées par les FARDC, 9 par des groupes locaux, avec un tarif de 500 FC par personne. De plus, 5 barrières mises en place par la PCR dans diverses localités, comme Kiliba et Kamanyola, facturent 1000 FC par véhicule. Chaque paiement se fait sans délivrance de documents », a ajouté Ramazani.

Le RLPC condamne fermement ces abus et appelle à une intervention rapide des autorités. Ramazani a souligné : « Nous déplorons ces pratiques, car les usagers paient sans recevoir de reçu, ce qui constitue une forme de harcèlement inacceptable. Nous demandons aux autorités de mettre fin à ces pratiques et de faire respecter les lois en vigueur. » a-t-il insisté.

Cette situation est devenue un véritable fardeau pour les habitants, notamment à Uvira, où les frais imposés aux chauffeurs de bajaji sont particulièrement lourds. Ramazani wa Ramazani Yves a appelé le maire d’Uvira, ainsi que les responsables de la police et des FARDC, à remédier à cette situation et à assurer que les contrôles routiers se fassent de manière légale et transparente.

Cet appel à la justice et à la réglementation des contrôles routiers met en lumière l’urgence d’une réforme pour mettre fin à ces pratiques abusives et restaurer l’ordre et la transparence dans la zone.

 

Salumu Msafiri Modeste

You may also like

Leave a Comment

FIZINEWS24 est un média d’information dont son siège est situé à l’Est de la République démocratique du Congo.

C’est un média Spécialisé en informations politiques, sociales, économiques, sécuritaires, environnementales, et sanitaires.

Publications

A la une

FiziNews24. 2022 All Right Reserved. Designed by ARETN