Les leaders et notables des territoires d’Uvira et Fizi, dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), se sont exprimés ce vendredi 25 juillet 2025 pour dénoncer les menaces de mort proférées à l’encontre du professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki, gouverneur de la province.
Parmi eux figuraient des députés provinciaux, des autorités locales, des notables et sages issus de différentes communautés de cette partie du pays. Réunis au gouvernorat provisoire du Sud-Kivu, situé à Kavimvira dans la ville d’Uvira, ces personnalités ont décidé de prendre position en tant que notables et responsables de l’État, condamnant fermement ces actes d’intimidation.
Lors d’un point de presse tenu à l’issue de cette rencontre, le vice-gouverneur du Sud-Kivu, Me Jean-Jacques Elakano, a souligné l’importance de soutenir le gouverneur dans ce contexte difficile :
« Notre rencontre d’aujourd’hui avait deux objectifs. Le premier est de soutenir Son Excellence Monsieur le Gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi Sadiki, car il est victime de menaces, d’intimidations et de chantages de la part de personnes de mauvaise foi qui veulent le décourager.
Nous ne pouvons pas réclamer l’effort de guerre et, en même temps, attaquer celui qui peut faciliter cet effort au profit de nos enfants engagés dans la Défense de la Patrie. Nous ne pouvons pas non plus appeler au développement et chercher à écarter celui qui peut le favoriser », a déclaré Me Jean-Jacques Elakano.
Il a poursuivi :
« Notre message est simple : comment concilier le développement, la sécurité et la restauration de l’autorité de l’État ? Nous nous sommes mis d’accord pour faire avancer ensemble ces trois piliers, essentiels au bien-être de notre peuple », a-t-il ajouté.
Les notables ont également appelé à la sérénité au sein de la population et condamné les discours de haine. Ils ont lancé un appel à l’unité, autour du président de la République Félix Antoine Tshisekedi, ainsi que du gouverneur de province.
« On ne peut pas dire aimer le président Félix Antoine Tshisekedi tout en rejetant son représentant en province. Nous appelons notre peuple à revenir à de meilleurs sentiments et à favoriser la cohésion, si attendue par notre population », a ajouté Me Jean Jacques Elakano.
Il a conclu en rappelant que l’État et la justice existent en RDC :
> « On ne peut pas proférer des menaces infondées contre un citoyen congolais, encore moins contre un gouverneur élu, représentant du chef de l’État en province. »
Salumu Msafiri Modeste
